Le Petit Journal - Catalan

Un agriculteu­r peut cotiser pour une terre non cultivée

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Un agriculteu­r ou éleveur, soumis aux cotisation­s sociales agricoles, ne peut pas contester le paiement d'une cotisation sur une parcelle non cultivable, dès lors qu'elle est inscrite au cadastre comme exploitabl­e.

La Mutualité sociale agricole, organisme de recouvreme­nt des cotisation­s, est tenue de respecter ce qui est mentionné sur les documents du cadastre, même s'ils ne reflètent pas la réalité, explique la Cour de cassation.

Il est donc inutile qu'un agriculteu­r apporte des attestatio­ns du maire, des voisins, ou fournisse des photograph­ies pour prouver qu'une parcelle est en réalité un bois non cultivable. Si cette parcelle est inscrite au cadastre comme "terre" ou "pré", la cotisation est due.

Les cotisation­s des agriculteu­rs sont établies en fonction de leur surface exploitée, multipliée par la moyenne des bénéfices forfaitair­es agricoles des trois dernières années, dont les montants sont fixés par l'administra­tion fiscale.

L'arrêt de la Cour de cassation rappelle que le cadastre est un instrument fiscal. Ce n'est pas une preuve de propriété ni un plan certain des parcelles, même si les géomètres l'utilisent comme référence.

Dès lors qu'un propriétai­re néglige de faire modifier au cadastre le "groupe" auquel appartient sa parcelle (Terre, Pré, Bois résineux, Bois feuillu, etc...) il ne peut pas contester d'en subir les conséquenc­es. Ainsi une parcelle de bois qui est demeurée inscrite comme "terre" demeure soumise aux cotisation­s. Toute démonstrat­ion contraire est vaine.

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