On n’en parle plus

Il y a des sujets qui font l’actualité. Impossible d’ouvrir un journal, d’écouter la radio, de regarder la télé sans tomber dessus. Et puis plus rien. Ce fut le cas, il y a quelques années pour le sida, au moment de sa découverte. Et puis plus rien. On pourrait croire que la maladie a disparu. Il n’en est rien. L’ennemi est toujours là et le silence dont on l’entoure le rend d’autant plus redoutable. C’est certainement la conséquence de l’avancée des traitements qui prolongent l’espérance de vie et renden cette calamité plus supportable. On estime à 37 millions les personnes vivant avec le VIH dans le monde, et à 150 000 en France, dont 30 000 qui l’ignorent. Ce qui menace ces personnes et accroit le risque de contamination aveugle. Un traitement précoce améliore considérablement l’espérance de vie et réduit le risque de transmission.

A l’initiative de l’association Aides (www.aides.org) les murs de nos villes voient fleurir des affiches à la fois originales et percutantes. Deux messages signés « Le sida». «Je ne suis ni raciste, ni homophobe» et «Sea, sun et moi » . Avec cette formule « En faisant avancer la recherche contre le sida c’est toute la société qui avance».

En cette période de vacances et de liberté, nombreuses seront les rencontres éphémères, même parmi les personnes en couple, qui rentreront dans leur foyer avec un « cadeau » caché pour leur partenaire. Le premier pas c’est la prévention. Et tout d’abord l’information. Même si vous n’êtes pas infidèle, vous êtes concernés car vous pouvez en parler avec des personnes de votre entourage qui n’ont pas pris conscience du danger réel qui les guette. Des associations très efficaces ne relâchent jamais leur vigilance. Celle que nous avons nommée, mais aussi Sidaction. Se tenir au courant ne prend que quelques minutes. C’est la condition de la liberté et de la responsabilité. Pour vous, mais aussi pour ceux qui vous sont chers. Parlons en.