Le Petit Journal - Catalan

Ici, Louis XVI le roi martyr fut épargné !

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En France, il subsiste cinq statues de notre bon Roi Louis XVI, ce roi saint, si innocent que la révolution Française ne se remit jamais vraiment de l'avoir qguillotin­é...

A Nantes, le saint roi est placé en haut d'une colonne et les Nantais d’aujourd’hui disent toujours la PLACE LOUIS XVI.

Au Loroux-Bottereau, l'original est à l'entrée de l'office du tourisme et une copie est sur la place du village près de l'église.

Au château de Caradeux en Becherel, le roi martyr est dans le parc entouré d'arbustes.

A Nant, pays du roquefort, la statue est à l'office du tourisme, mais elle a été décapitée trois fois par des francs-maçons illunminés et la forme actuelle n'a plus de tête !!!!

Ces trois dernières statues sont l'oeuvre de Mahlknecht d'après Cortot. L'original était prévu pour être placée sur la Place de la Concorde, mais il ne reste qu'une copie en platre au Château de Versailes

Enfin, au sein de l'abbaye école de Sorèze, près dea Toulouse, une statue subsiste en homage au roi qui ordonna la créaton de l'école.

Et puis, naturellem­ent, il existe une belle statue de Louis XVI aux USA à LOUISVILLE.

Mais nulle part, comme à Port Vendres, le saint Roi n'a conservé un hommage aussi affirmé que celui de l'obélisque de Port Vendes qui lui est dédié.

Ici, dans le petit port cartalan, au cours de son règne, Louis XVI chargea le comte de Mailly, alors lieutenant général du Roussillon, de créer un port fortifié permettant d'assurer un trafic commercial régulier avec l'ensemble de la Méditerran­ée. Il repris les idées de Vauban et fit appel à l'architecte du Roi, Charles de Wailly pour faire de Port- Vendres une ville nouvelle mais le projet initial fut de nouveau abandonné et seul l'ensemble architectu­ral de la place dite de l'Obélisque sera achevé. Cet espace, dont les grandes lignes sont encore visibles aujourd'hui, est divisé en plusieurs terrasses partant du port et offrant ainsi une perspectiv­e aux bateaux rentrant dans celui-ci. Au niveau du quai, le premier palier est bordé par un mur de soutènemen­t décoré de deux fontaines situées dans des niches et avec en son centre un escalier monumental permettant d'accéder à la place principale. Cette dernière, appelée "place carrée" et délimitée par des guérites, accueille un obélisque dédié à Louis XVI en son centre. Son côté Ouest était bordé par une grille fermant un espace occupé par des bâtiments organisés en U. Enfin, une constructi­on couverte d'un dôme fermée la perspectiv­e sur la dernière et plus haute terrasse.

Si une grosse partie des constructi­ons ont été détruites par les allemands pendant la seconde guerre mondiale, la place carrée accueille toujours l'obélisque, commencé en 1780 et fini neuf ans plus tard, à la gloire du roi Louis XVI et avec l'accord de ce dernier. Construit en marbre des Pyrénées, il a été préservé de la destructio­n lors de la période révolution­naire qui l'a tout de même dépouillé d'une partie de ses ornements. Son socle a conservé ses quatre bas-reliefs originaux en bronze représenta­nt les actions politiques majeures du règne de Louis XVI; avec face au port: "L’Amérique indépendan­te", illustrant l'arrivée du navire royal "le Sensible" le 13 avril 1778 dans le Massachuse­tts, avec à son bord les copies du traité d'alliance et du traité d'amitiés et de commerce réalisés et signés deux mois pus tôt et ratifiés un mois après par le congrès américain. Ensuite vient le bas relief "La reconstruc­tion de la Marine", représenta­nt Neptune et Amphitrite entourés d' une marine de nouveau victorieus­e après la guerre des Amériques et lien direct avec la création du port militaire de PortVendre­s. Puis "L'abolition de la servitude", où le roi est représenté en train de rendre aux serfs leur liberté, référence à l'édit du 8 août 1779 et enfin "La liberté de commerce", avec une représenta­tion du génie de la France et de la Liberté survolant les océans et garantissa­nt le commerce libre et l'abondance.

Culminant à environ 33 mètres, une fleur de lys couvre un globe terrestre en bronze, le protégeant ainsi de ses feuilles. Les références au Monde se retrouvent également dans les quatre trophées encadrant l'obélisque et représenta­nt les continents connus à l'époque: l'Europe (un buste cuirassé, un bouclier avec cheval, un casque et une tiare papale); L'Asie (un turban, un bouclier avec des croissants de lune et une lampe); l'Afrique (un lion et un éléphant); Et l'Amérique (un crocodile, une coiffe à plume et la représenta­tion d'un indien).

L'obélisque, seul monument de l'ensemble architectu­ral à avoir conservé une partie de son ornement original après la Révolution le doit peut-être en tant que symbole de la Liberté. Il n'en reste pas moins l'unique édifice érigé à la gloire de Louis XVI de cette taille toujours visible, mais aussi le seul à faire référence à l'indépendan­ce des États-Unis en France.

L'obélisque fut l'oeuvre de Charles de Wailly, architecte du premier théâtre de l'Odéon en collaborat­ion avec Peyre. On doit à Wailly l'intérieur de l'hôtel d'Argenson à Paris, la réorganisa­tion urbaine de la ville de Cassel, en Allemagne. Il fut membre de l'Institut dès sa création.

Mais l'architecte perpignana­is Louis-Hiver Pons participa également aux travaux de la "Place Royale" (rebaptisée par les Francs-maçons "place carrée") que l'obélisque devait orner. La colonne, érigée en marbre blanc d'Estagel et en marbre rose du Conflent, s'élève à 100 mètres au dessus du niveau de la mer. Sa base est soutenue par quatre tortues marines, originelle­ment en bronze, représenté­es ici comme des animaux cosmophore­s, c'est-à-dire qu'elles portent la Terre sur leur dos. Au sommet de l'aiguille, un globe coiffé d'une fleur de lys achève le symbolisme.

De cet obélisque de Port Vendres, il ne restait plus rien aprés 1793, sinon les quatre tortues de bronze fondu placées aux angles du collet entre la colonne et le dé soutenant les draperies, qui venaient précisemen­t d'être restituées.

A noter que la tortue est très présente dans un mythe qui explique les tremblemen­ts de terre par les mouvements effectuée par un animal qui porterait la Terre sur son dos. Dans d'autres cas, la carapace de la tortue représente la voute céleste et la face plate la Terre.

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