Le Petit Journal - Catalan

Le virus zika pourrait arriver en France métropolit­aine

Transmis par des moustiques

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Les conditions sont réunies pour une arrivée en France métropolit­aine d'un nouveau virus, le zika, proche de ceux de la dengue et du chikunguny­a, selon un rapport rendu public par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Transmis par des moustiques du genre Aedes (dont le moustique Aedes albopictus plus connu sous le nom de moustique tigre) qui propagent également la dengue et le chikunguny­a, le virus zika peut entraîner de la fièvre, des douleurs musculaire­s et des éruptions cutanées, voire des complicati­ons neurologiq­ues. Aucun traitement ni aucun vaccin n'existe à ce jour contre cette infection mal connue et qui peut également passer inaperçue. Le virus tire son nom d'une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Il a été à l'origine d'une première épidémie dans les îles Yap en Micronésie en 2007, avant de se propager en 2013-2014 en Polynésie française, puis au Brésil depuis le début de cette année. Dans son rapport rédigé à la demande des autorités sanitaires, le HSCP reconnaît que "les conditions pour une transmissi­on autochtone du virus zika sont réunies dans les départemen­ts (métropolit­ains) où le moustique vecteur est présent", c'est-à-dire dans les départemen­ts déjà colonisés par le moustique tigre.

En juin dernier leur nombre s'élevait à 20, pour la plupart situés dans le sud-est et le sudouest de la France, à l'exception du Rhône, de l'Isère et de la Saône-et-Loire. Pour les auteurs du rapport, le virus zika pourrait se propager de la même manière que le chikunguny­a, avec des vacanciers partis dans des zones où sévit le virus et qui l'importent à leur retour en France métropolit­aine. La propagatio­n se fait ensuite par le moustique tigre.

Le risque de transmissi­on du virus dans les 20 départemen­ts métropolit­ains est considéré comme "réel" par le HCSP, notamment en cas de circulatio­n du virus dans les départemen­ts français d'Amérique (DFA, Guadeloupe, Martinique et Guyane) où le risque de transmissi­on autochtone du virus est jugé "élevé". Pour réduire le risque, le HCSP recommande de prendre des mesures de lutte antivector­ielle, du type de celles prises pour lutter contre le chikunguny­a aux Antilles. Parmi cellesci figure l'isolement des cas suspects ou confirmés pendant la période fébrile sous moustiquai­re ou dans un local avec fenêtres fermées, pour éviter la contaminat­ion de nouveaux moustiques.

L'épidémie de 2013-2014 en Polynésie française avait touché environ 32.000 personnes, selon des estimation­s citées par le HCSP. Parmi les personnes infectées, 72 avaient présenté des complicati­ons neurologiq­ues graves dont 42 syndromes de Guillain-Barré, un syndrome qui peut se traduire par une paralysie des membres et de la face.

Dans les cas les plus graves, ce sont les muscles de la déglutitio­n et de la respiratio­n qui sont atteints.

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