Sur les traces de la Diva de Belesta
Vaste commune de 2030 hectares, Bélesta se trouve à la frontière entre pays "gavatx" et pays catalan, frontière linguistique mais aussi politique à partir de 1258, et matérialisée par des bornes éparses dans la garrigue.
Une visite du village s'impose, permettant de découvrir ce qui fut l'enceinte primitive, autour du château, à laquelle on accède par une très belle porte. Le château lui-même a été entièrement restauré et transformé en musée de la Préhistoire, où l'on pourra admirer une superble reconstitution de la sépulture néolithique trouvée dans la Cauno.
Mais, à Belesta, d'autres chemins permettent de découvrir un important patrimoine. Certains de ces chemins sont balisés (sentiers d'Emilie). L'un d'eux, serpentant dans le calcaire, nous conduit jusqu'à la Cauno, cette grotte où fut découverte en 1983 une sépulture collective, les squelettes étant groupés circulairement et accompagnés de vases et objets divers. Un autre nous mènera vers St Barthélémy de Jonqueroles, église d'origine préromane en partie restaurée. Le long de ce second chemin, on s'arrêtera à la cabane de l'Antéchrist, superbe édifice en pierres sèches du XIXe siècle, et surtout au dolmen dit du Moulin à vent, grand dolmen à couloir dont le tumulus a été récemment reconstitué.
Un autre chemin, non balisé, permet de découvrir de nombreuses cabanes en pierres sèches, rayonnant (au milieu des vignes bien sûr) autour de la bergerie de Llebrès. Le site de Llebrès est un lieu que personnellement j'adore, avec sa grande bergerie collective en ruines et surtout son admirable petit pigeonnier, non loin d'une fontaine ombragée par un arbre séculaire.
On peut aussi aller vers le sud, à la recherche des bornes-frontières, et enfin il faut se rendre à Caladroy. Propriété privée, le château ne peut être visité. Il a été très remanié au XIXe siècle, mais on admirera cependant les deux tours, l'une circulaire, l'autre quadrangulaire. Sur le plateau de Caladroy, en suivant un sentier de transhumance empierré, on arrive à une belle bergerie ruinée. Non loin de là, gisant à terre et coupé en deux, repose un grand menhir, au lieudit la Pera Dreta.
On atteint Bélesta depuis Illesur-Tet en remontant le cours de la Crabayrisse (la "rivière des chèvres"). Mais on peut aussi arriver dans la commune par l'est, depuis le col de la Bataille, par une route qui nous mène au plateau de Caladroy avec son château entouré de quelques maisons, puis, au milieu des vignes, conduit jusqu'au village. C'est également en traversant les vignes que, depuis Néfiach, une route étroite permet de monter jusqu'à Llebrès et à Bélesta.
En effet, la vigne est quasiment la seule culture de la commune, et elle s'étend sur presque tout le territoire, aussi bien sur les schistes que sur le granit, le grès ou le calcaire (la géologie de Bélesta est très riche, on trouve même des grenats près du château de Caladroy).
Vers le nord, on descend en pente abrupte vers Caramany ou Cassagnes, depuis un plateau aride où se trouve le lieu de Jonqueroles, avec son église en ruines.
Le dolmen de Moli del Vent
est un des plus connu de la région. Il a été restauré et son tumulus a été reconstitué ce qui en fait un monument imposant!
Quand on sort de Bélesta en venat de Ille, prendre la direction Cassagnes, Caramany. A l'embranchement sur Cassagnes, suivre sur la droite la piste fléchée par les sentiers d'E...
On peut s'approcher en voiture, ou faire la balade à pied !
En continuant la piste vers la chapelle de St Barthélémy, site très intéressant à visiter, on verra sur la gauche, à 300m, un dolmen un peu enfoncé dans la terre. C'est un faux qui a été érigé à titre expérimental.