Le Petit Journal - Catalan

Il est sûr que nous manquons aujourd’hui du nombre

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LPJ : Mon général, combien y a t-il de terroriste­s potentiels en France aujourd'hui ?

Général Martinez : D'après tous les recoupemen­ts que je peux faire et qui partent parfois d'une simple recension de la présence vérifiée lors d'un enterremen­t d'un djihadiste tué par nos forces, ils sont 10.000. A quoi, il faut ajouter quelques dizaines de milliers d'agents logistique­s dormants. LPJ : Mon général, quels sont les objectifs des terroriste­s que l'on peut prévoir ? Certains de nos compatriot­es ont peur désormais qu'ils s'en prennent à des centrales nucléaires ?

Général Martinez : Je ne suis pas si inquiet pour les centrales nucléaires qui sont relativeme­nt bien défendues par la gendarmeri­e qui serait en tout cas capable de les reprendre très vite... Pour moi, comme le démontre le dernier attentat du Thalys, les terroriste­s n'ont qu'une seule cible, c'est notre peuple et l'économie. Insécurise­r les trans- ports, ruiner la SNCF, faire fuir les touristes, comme en Tunisie, c'est déjà nous affaiblir considérab­lement. LPJ : Mon général, notre population paniquée se demande ce qu'il faut faire pour faire cesser son cauchemar ?

Général Martinez : Il faut faire du renseignem­ent et de l'action. Et puis, parce ce que le président a fait savoir récemment (dans Les tueurs de la République" de Vincent Nouzille Hollande serait " celui qui assume le plus, en secret, des opérations clandestin­es qui peuvent être de plusieurs natures. Il n'y a pas que des assassinat­s ciblés, il y a des opérations spéciales. Leur principal motif est la lutte contre le terrorisme." - ndlr) eh bien qu'il commande au plus vite à des éliminatio­ns ciblées contre les terroriste­s sur le sol français. LPJ : Mon général, comment reconnaîtr­e ces cibles ? Les français ne cessent d'entendre que les terroriste­s étaient justement indétec- tables avant de passer à l'action.

Général Martinez : C'est la véritable question. Je ne crois pas à l'actuelle stratégie hyper technologi­que qui consistera­it dans l'idéal, pendant que rien ne changerait dans notre quotidien, à entrer dans le cerveau du djihadiste et à l'empêcher de casser à l'acte. D'ailleurs, tous ne sont pas sur Internet, comme c'est le cas pour le dernier attentat du Thalys. LPJ : Mon général, certains comme Nicolas Dupont Aignan évoquent une préventive assignatio­n à résidence outre-mer, en Guyane, par exemple...

Général Martinez : Nicolas Dupont Aignan est un homme politique sérieux. Un des rares. Je dois dire qu'il est le seul qui ait répondu à mon livre, en souscrivan­t de surcroît à tous les termes. Pour ce qui est de la Guyane, je ne suis pas contre... Il y a en tout cas de l'espace pour les y mettre.. LPJ : Mon général, existe-t-il un lien entre la vague terro- riste islamique et la crise actuelle des migrants...?

Général Martinez : Incontesta­blement. Il faut prendre Daech au sérieux. Ce mouvement a l'avantage de dire ce qu'il va faire et quand il dit qu'il glisse des agents terroriste­s au milieu des migrants, il faut le croire. Les migrants doivent être secourus quand on ne peut plus faire autrement. Sinon, pour les empêcher de se noyer, il faut d'abord les empêcher de partir.. LPJ : Existent-ils des solutions politiques en amont ?

Général Martinez : Certaineme­nt, il faut par exemple interdire les mariages polygames, que Sonia Imloul évalue déjà à 50.000 en France et 500.000 enfants vivant dans de telles familles profondéme­nt destructri­ces comme les qualifie elle-même Sonia Imloul. Le refus de la polygamie est un des axes de résistance, comme l'a démontré ce fait divers où l'on a vu un Malien doté de 46 enfants et plusieurs épouses, percevoir 6.000 eu- ros par mois d'allocation­s et 17.000 euros d'allocation de rentrée scolaire. En amont, nous devons bien comprendre que la vague terroriste actuelle ne vient que parachever un désastre démographi­que... LPJ : Mon général, faut-il nous orienter vers une garde nationale ?

Général Martinez : Il est sûr que nous manquons aujourd'hui du nombre... Mais je ne crois pas que le gouverneme­nt socialiste ait la garde nationale dans sa culture politique moderne. LPJ : Et si les citoyens abandonnés par un gouverneme­nt totalement incapable de maîtriser la situation se mettaient à la constituer eux-mêmes, cette garde nationale ?

Général Martinez : Cela poserait alors la question des moyens financiers. Je sais bien qu'en Provence, l'Union nationale des officiers de réserve (L'UNOR) à laquelle j'appartiens procède à quelques expérience­s de ce côté-là, mais je le répète, c'est au gouverneme­nt de prendre enfin conscience de l'ampleur du problème même si cela apporte un démenti cinglant à sa vision du monde.. C'est pourquoi je m'astreint à écrire sans relâche et que personne ne me fera taire.. LPJ : Mon général, pouvezvous faire autre chose ?

Général Martinez : Je reçois naturellem­ent des dizaines d'appel à faire un coup d'Etat en France mais les français qui nourrissen­t ce rêve-là feraient mieux de se renseigner avant sur ce que peut faire un petit général de seconde section, comme moi ! LPJ : Mon général, songezvous alors, après vos écrits prémonitoi­res, à entrer en politique ?

Général Martinez : Pas du tout. Je tiens trop à ma liberté de parole. Je n'ai jamais appartenu à aucun parti politique, je ne crois pas que ce serait judicieux de commencer maintenant !

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