Photovoltaïque ou trompre C..
EDITO de JEAN PAUL MARTIN
On ne m’enlèvera pas de l’idée que dans l’ épopée toute récente du photovoltaïque en terre Catalane, on nous mène par le bout du nez. Certes je suis persuadé qu’il est nécessaire de pousser les recherches scientifiques, sans arrêt, dans de nouvelles voies, qu’il faut ouvrir de nouvelles portes, mais en matière d’énergies nouvelles, un trop grand nombre de questions planent encore dans notre esprit et il semblerait que la logique et le bon sens soient quelque peu oubliés.
Par exemple, pourquoi se félicite-t-on de la transformation en Salanque de 43ha de terres à très haut rendement agricole en parc photovoltaïque? N’y a-t-il pas assez de place en pleine garrigue ou dans quelque vallon reculé des Corbières arides où toute agriculture est impossible, plutôt que de priver des jeunes agriculteurs de leur outil de travail exceptionnel?
De même, lorsque la télévision a envahi le pays, lorsque l’informatique a déboulé avec toutes la série de nouvelles techniques collatérales, n’a-t-on pas oublié d’apprendre aux gens à les utiliser intelligemment au lieu d’en devenir esclaves, avant de développer en tous sens tous ces envahisseurs?
L’épopée du solaire qui ne durera que jusqu’à la date limite de péremption déjà calculée des installations (il faudra ensuite payer pour s’en débarrasser!) n’est en fait qu’une vache à lait pour les banques ou pour de riches investisseurs étrangers au département qui placent leur capital en ayant bien pris soin d’assurer leurs arrières. Les « pétrodollars» américains qui voient arriver leur fin à grands pas, ne souhaitent-ils pas se transformer en «héliodollars»?
Le solaire va, paraît-il, «tout balayer sur son passage» disait un journaliste! Cet effet de « vent solaire» n’aura guère de mal à finir un travail destructeur commencé chez nous dans les années «sixties» avec la «mission Racine» qui faute de créer un nouveau «Cap Canaveral» du côté de Leucate avec des emplois, des compétences de jeunes diplômés, s’est contenté de couvrir tout le département de constructions saisonnières où se rassemble la population largement reconnue comme la plus pauvre et la plus âgée du pays, ce qui a largement contribué à la paupérisation du grand sud, loin de Toulouse et de Montpellier quoi qu’en disent nos élus.
Jean - Paul Martin - Rabouillet