Plus de 500 spectateurs pour le Gospel à Juhègues
Concert Liberté et Espoir
Concert Liberté et Espoir
Plus de 500 spectateurs ont assisté au Gospel dans la cours intérieure de la chapelle de Juhègues, un moment très fort. D JOB « tout ce que je vous dirais aujourd’hui est de l’histoire vrai... que la vie vous soit dure, chantez pour ce que vous aimez… liberté, espoir... »
Après le discours de bienvenue par monsieur Médina maire de Torreilles le public est captivé par cet homme qui se présente sur scène, vêtu dans un style pirate de Caraïbes, on sent qu’il chante avec le coeur, le public le perçoit, et chacune de ses chansons est applaudi avec enthousiasme. Il a emporté le public vers les méandres du Gospel et du Jazz.
Son préambule en arrivant sur scène, est par ces paroles, simples, direz-vous, non empreinte de gravité, et d’amour :-« J’aimerais inviter sur scène mes frangins, tout ceux qui parmi vous ont une maladie, sont malheureux, j’aimerais de tout coeur vous dédier cette chanson, elle évoque l’Afrique, les femmes, les hommes et toute l’huma- nité qui attends que le jour se lève, le secret de la lumière ».
Precious Lord Take my Hand Thomas A. Dorsey (1899-1993), « le père du gospel »
Anéanti par le décès de sa femme morte en couche et de son enfant, Dorsey composa un des chefs d’oeuvre les plus bouleversants de la musique afro-américaine
Chaque note et chaque mot suintent la détresse, la souffrance et la quête du réconfort auprès d’un Dieu de miséricorde : «Je suis fatigué, je suis faible, je suis brisé, à travers la tourmente, à travers la nuit, guide moi vers la lumière»
« 30...40 mode du gospel, on passe aux Jazz plus nerveux, tendus, politisé.
On va jouer plus vite plus fort une musique que vous n’allez pas comprendre, juste sentir et dire que vous avez senti qu’on veut être les maîtres. »
Le Gospel évolue en Europe vers 40/50 cette nouvelle musique qui va naître un tube, que nous considérons
En 1963 meurt assassiné J F Kennedy
En 67 meurt Otis Redding un des plus grands chanteurs américains de musique soul, (est parvenu à faire de sa musique profondément enracinée dans la culture noire américaine, une musique universelle)
En 68 meurt le dernier qui restait M Luther King
Tous les espoirs de la communauté afro-américaine tout s’effondre
En 75 Edwin Hawkins revient d’Angleterre avec un gospel, inspiré des apôtres« Happy Day »
Pas une seule fois vous verrez un sourire sur ces jeunes afro-américains qui n’ont connus aucune joies, le désespoir le plus total.
Dans la société afro il y en encore qui considère que ce n’est pas du gospel ;
Le gospel est un chant de liberté et d’espoir, il exprime à la fois la joie d’approcher le Seigneur et la peur - Le negro spiritual, « Go down, Moses » : Let my peopel go
Chanté par les esclaves lors des cérémonies religieuses, exprime la douleur et les espoirs d’un peuple réduit à l’esclavage.
C’est sur une belle soirée musicale haute en couleurs que s’est achevée ce dimanche la 15ème édition de l’Estiu Musical à Juhègues.
Emmanuel Djob, l’artiste camerounais, révélation de la saison 2 de «the Voice», a littéralement revisité la traditionnelle soirée gospel pour embarquer un public conquis dans un voyage éclectique au gré de sa voix tout simplement unique.
Tour à tour confidentielle pour conter l’histoire des musiques afro-américaines, profonde pour porter ses textes engagés, ou teintée de soul en hommage à Ray Charles, c’est accompagnée d’une vingtaine de choriste qu’elle révélera toute sa dimension pour la 2ème partie d’un concert de plus de 2h30 ! Un concert conclu par une série de rappels d’un public entièrement debout autour de la scène... Une soirée pleine de surprises comme Juhègues sait en offrir !