L'UDI menace de claquer la porte, faute d'accord avec LR
Régionales Midi-Languedoc • Le député UDI du Tarn Philippe Folliot a exprimé jeudi son "mécontentement" après les modifications apportées par Les Républicains (LR) à leur liste commune pour les régionales et réitéré que, pour son parti, "toutes les option
Les centristes de l'UDI en Midi-Pyrénées/LanguedocRoussillon ont menacé, samedi, de faire cavalier seul aux régionales si Les Républicains ne revenaient pas sur la remise en cause "inacceptable", selon l'UDI, de la liste commune jusqu'alors prévue.
Rassemblés à Toulouse en réunion de crise, les délégués et élus UDI de la nouvelle grande région ont "à l'unanimité" estimé "totalement inacceptable" le rejet, mercredi par Les Républicains à Paris, de la composition des listes communes UDI-LR en Midi/Languedoc aux régionales de décembre prochain, a indiqué à l'AFP Jean Iglesis, président de l'UDI de HauteGaronne.
Selon les centristes régionaux, cette remise en cause viole un accord signé localement avec la tête de liste régionale Les Républicains, Dominique Reynié.
"Tout le monde a constaté qu'il est tout à fait regrettable qu'un accord négocié locale- ment ait été remis en cause", a expliqué M. Iglesis, présent à la réunion.
"A l'initiative du chef de file UDI pour la grande région, Philippe Bonnecarrère, sénateur du Tarn; de Philippe Folliot, vice-président national de l'UDI et député du Tarn; et de Pierre Médevielle, sénateur de Haute-Garonne, les délégués UDI ont exigé un accord équilibré", a précisé un communiqué de l'instance régionale de l'UDI.
"L'Union est un respect en actes", précise le texte, avertissant que, faute d'accord, "les centristes de la grande région prendront leurs responsabilités lors d'une réunion décisionnelle prévue samedi prochain à Toulouse".
"MM. Bonnecarrère, Folliot et Médevielle vont prendre contact avec Les Républicains (...) Nous nous reverrons samedi. Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout", a averti M. Iglesis, soulignant cependant qu'il était "compliqué" de monter une liste autonome aussi près de la date limite du dépôt, soit le 9 novembre.
La composition des listes communes établies par M. Reynié a été retoquée mercredi soir par la Commission nationale d'investiture des Républicains. Selon des sources proches des négociations, elle aurait fortement déplu au président des Républicains, Nicolas Sarkozy, et à certains patrons de fédérations LR, évincés au profit de l'UDI.
Aux termes de l'accord qu'avait annoncé M. Reynié mardi à Toulouse, l'UDI héritait de 3 têtes de liste dans 13 départements et de 4 deuxièmes places.