Olivier Lejeune a plus d’un tour dans son sac
Spectacles • Projecteur sur un homme de Talent en visite dans le département
Né à Orléans en 1951, Olivier Lejeune de son vrai nom Norbert Huit est le fils d'un haut fonctionnaire qui passe tous ses étés à l'Oasis, la villa bauloise de sa grand-mère artiste. Au lycée Pasteur de Neuilly, où il est scolarisé, il se passionne pour le théâtre : « Mes copains de lycée, étaient Gérard Jugnot, Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Christian Clavier... Nous avons fondé un club d'art dramatique avec, comme aînés, Bernard Ménez, André Dussollier et Jacques Weber ! » Mais le théâtre le rattrape, lui qui a créé et joué son « premier spectacle de sketches à la MJC de la Baule en 1970 ». Il intégrera le conservatoire de la rue Blanche en donnant la réplique à son amoureuse de l'époque, Béatrice Agenin. Le grand blond (il mesure 1,85 m) se lance ensuite dans l'écriture de sketches et de chansons pour des chansonniers du théâtre de Dix heures. Sa première apparition au cinéma est dans ''Les aventures de Rabbi Jacob''.
Pot pour rire avec Green
Olivier Lejeune a servi le théâtre pendant quarante ans, mais c'est un 45-tours qui l'a lancé, avec Patrick Green : Pot pour rire, M. Le président, en 1974, où le duo inventait des réponses de personnalités politiques à la suite de l'élection présidentielle en reprenant des chan- sons. Deux millions de vinyles vendus, incroyable ! La télé l'a fait connaître par ses sketches et histoires drôles : Le Luron du dimanche, le Top club, le Petit théâtre de Bouvard, La classe et son pendant en Belgique, Bon week-end puis en Suisse (Loge de stars) jusqu'en 2000. Après cette carrière à la télé, celui qui habite Guérande depuis 1994 se lance dans l'écriture théâtrale, et monte en août 2002 Tout bascule, une pièce de boulevard décrivant un mariage qui dure 1 h 30 chrono. La pièce, jouée plus de 1 200 fois, poursuit encore sa route à l'étranger.
Un vrai boulimique de travail !
Et des casquettes, Olivier Lejeune en a eu une multitude : Comédien (plus de quarante pièces) auteur de livres (récemment "Mémoire d’éléphant" chez Hachette) de pièces (Tout Bascule- Dévorez-moi-Presse Pipole) de téléfilms récemment "Intime Conviction" sur FR 2- et de sketches (notamment pour Michel Leeb, Yves Lecoq, Patrick Sébastien, Gérald Dahan, etc...) là c’est l’humoriste (émissions de Philippe Bouvard, Patrick Sébastien, Les Grosses Têtes, La Classe, TSR, RTBF, etc...) qui vous présente son nouveau oneman show "Mieux vaut en rire !" Trois hommes ont indéniablement marqué sa vie : son héros au théâtre, Jean Meyer, élève de Louis Jouvet qui fut son prof au conservatoire de la rue Blanche ; Guy Lux, au music-hall, qui lui a mis le pied à l'étrier pour de nombreuses émissions de télé ; enfin, Philippe Bouvard, à la télé, « exigeant et bourreau de travail ».
Qu'est ce qu'on attend pour être heureux
Olivier Lejeune est insatiable, il dévore la vie, il dégage une incroyable force et énergie. Il aime ce qu'il est devenu et en rit. Les réseaux sociaux, les journaux sont une véritable source d'inspiration pour lui. Il se délecte de ces informations en continue, ils se les approprient, pour nous les livrer sur un plateau. Des souvenirs il en a énormément et pour cet homme de c?ur, le souvenir qui le touche particulièrement est celui de cet atelier théâtre qu'il a animé dans l'hôpital psychiatrique de Préfargier à Marin, près de Neuchâtel, pour apporter aux malades un autre apport que celui des médicaments. Et là Olivier Lejeune se souvient de John qui ne parlait plus depuis 25 ans et qui a souhaité intégrer cette session : Cet atelier avait débuté depuis 9 mois et John avait un rôle de mime puisqu'il ne parlait pas. Au moment du spectacle devant le public, John entre en scène, tout beau dans un costume flamboyant et le public s'est levé, émergé d'amour pour l'applaudir. Quelle a été ma stupeur de l'entendre émettre des sons et parler. Oui, il parlait et nous racontait l'histoire de son chien. Pris d'émotion, de joie, je me suis mis à pleurer. Une belle victoire sur la maladie. C'est de beaux souvenir où la maladie est présente, mais qui a permis à ces personnes malades de prendre confiance en elles, de casser les préjugés et de voir cette joie enfantine, dans le verbe mais aussi dans la préparation. Ce fut pour moi un vrai bonheur !
"Mieux vaut en rire !" Olivier Lejeune revient avec ce nouveau spectacle''Mieux vaut en rire''. Sur scène, il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il gratte où ça fait très mal en décochant ses flèches contre tout ce qui bouge : politiciens, stars du show-biz, faits de société... bref, tout ce dont les médias parlent ! Son show est construit sous la forme d’un abécédaire de Aà Z entrecoupé de sketches comé- die ainsi qu’un étonnant numéro de mémoire (plusieurs fois montré à la télévision) où le public participe. Un humour féroce et corrosif garanti sans temps mort.
Il s’amuse avec les symboles fondamentaux de notre société pour mieux les détourner tel un publicitaire de génie, un provocateur impétueux du rire, un artisan perpétuel de la farce. L’auteur se joue des conventions, des dogmes, des habitudes "petite bourgeoise" et s’attaque avec férocité et inventivité à tout ce que notre monde a de sacré. À ses débuts en 1972, Salvador Dali disait de lui "Il fait oeuvre de décrétinisation" Il n’est pas prêt de s’arrêter, bien au contraire! Une chose est sût, c'est que cette belle rencontre au Joa de saint-Cyprien a été un véritable moment de partage, d'émotion et surtout de rire, chapeau Monsieur !