L’année 2015 sera celle de la con
La réforme territoriale, dont il est beaucoup question en ce moment, prévoit la création de 13 métropoles en France (dont Montpellier et Toulouse) avec le risque de voir les agglomérations devenir de simples satellites.
Une crainte bien réelle effectivement. Or, les villes moyennes sont des relais essentiels entre les métropoles et le monde rural. Et 13 métropoles, ce n’est quand même pas la France. Beaucoup de départements n’auront pas de métropoles, ce sera là tout le travail des régions. Le but «du reste de la France» est de garder des activités de services publics de qualité et de proximité dans les communes, de l’enseignement supérieur avec des antennes des universités. Les villes moyennes estiment être des pôles d’équilibre territoriaux qu’il ne faut pas vider de leur substance économique. pour cela les entreprises doivent rester sur ces territoires afin que tout ne se passe pas dans les mé- tropoles. Ni que les compétences aillent dans les nouvelles capitales régionales.
Les intercommunalités auront plus de compétences et donc de pouvoir. Ce sont des maires ou des conseillers municipaux portés à leur fonction par leurs concitoyens qui les président. Mais, c’est vrai que ce sont les conseils municipaux qui désignent des délégués qui élisent un président de l’intercommunalité, ce n’est pas le suffrage universel mais on ne peut pas dire qu’il n’est pas légitime. Et puis élire des élus de l’intercommunalité, un par un, ce serait en plus la fin de la commune.
Des dotations en baisse qui font mal
Mais le thème qui inquiète le plus, c’est la baisse des dotations de l’État aux communes. Bien conscientes qu’elles doivent participer à l’effort national elle regrettent que celui-ci soit surdimensionné et qu’il avait été caché avant les élections municipales. Les communes vont devoir renoncer à certains investissements avec les conséquences que cela va avoir sur les entreprises du bâtiment et l’emploi. L’État promet de débloquer un milliard pour les collectivités mais trêve de promesse, les élus aimeraient savoir comment. Et qui va le payer ?
Les élus sont confrontés à de réelles difficultés face aux baisses de subventions et tout n’est encore très clair notamment sur la réforme de la Dotation globale de fonctionnement. Comment elle va être calculée. Ainsi que la péréquation entre les villes les plus riches et les plus modestes. Les élus souhaitent aussi que l’État soit plus compréhensif sur les normes mais aussi sur les rythmes scolaires qui occasionnent des coûts supplémentaires.