Qui va payer ?
"Un déni de démocratie participative, une atteinte portée à l'environnement, un projet économiquement irrationnel: c'est une décision triplement incompréhensible qu'a rendue le gouvernement en donnant un feu vert à la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Dax et à Toulouse. L'exécutif foule aux pieds le résultat de la longue consultation citoyenne menée dans le cadre de l'enquête publique: 95% des 14.000 contributions ont été défavorables à ce projet de LGV (...) Ni les avertissements de la Cour des comptes, ni les observations de la commission d'enquête publique sur la rentabilité incertaine, ni les doutes des experts sur l'utilité de cette ligne auront pu empêcher ce qui ressemble, à quelques semaines des régionales, à une annonce très électoraliste." Ces mots sont ceux écrit par le journal les Echos. Dur, sûrement mais ils dénotent un certain malaise autour de cette décision.
Pour nombre d’observateur, la prochaine catastrophe ferroviaire est annoncée. Avec 45 milliards à rembourser fin 2014, la SNCF file à toute allure vers le mur de la dette (...) La direction avait fait ses choix: priorité à la rénovation du réseau et aux transports domicile-travail. Fini le tout-TGV et ses infrastructures de plus en plus difficiles à rentabiliser. Las! Le ministre des Transports Alain Vidalies annonce la poursuite du processus de lancement des lignes à grande vitesse BordeauxToulouse et Bordeaux-Dax. So chic, le TGV! Alors, pourquoi la gauche se priverait-elle d’engager 8,3 milliards d’euros pour consolider ses chances de garder l’Aquitaine et Midi-Pyrénées, deux des rares régions qui ne sont pas perdues d’avance? Pas sur que cela suffise, car en Midi-Pyrénées, ce projet est surtout porté par la Droite et le Centre qui sont venus renforcer l’actuelle majorité régionale mise en minorité par les Verts et le Front de Gauche.