Elections régionales: candidatures closes, scrutin dans quatre semaines
Les candidatures sont closes pour les élections régionales de décembre, lors desquelles le Front national est en mesure de l'emporter dans au moins deux régions, un "drame" aux yeux de Manuel Valls.
Le ministère de l'Intérieur doit encore valider l'ensemble de ces listes qui seront rendues publiques mardi pour l'ensemble des 13 grandes régions métropolitaines et les quatre régions et collectivités d'outre-mer.
Les listes sont régionales, mais composées de sections départementales, c'est-à-dire les électeurs d'une même région voteront pour des listes différentes selon le département où ils habitent (six pour Provence-Alpes-Côte d'Azur, quatre en Bretagne...).
Les électeurs ne voteront donc pas nécessairement pour la tête de liste régionale, qui se présente au titre de l'un des départements de sa région. Tête de liste en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marine Le Pen est ainsi candidate dans le Pas-de-Calais. Et Jean-Yves Le Drian se présente dans le Morbihan.
Les listes doivent comporter autant de candidats qu'il y a de sièges à pourvoir, en fonction de la population de chaque département. A ce nombre sont ajoutés deux candidats par département, pour parer à toute éventualité. Elles doivent respecter les règles de la parité.
Les candidats aux 1.757 postes de conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux à pourvoir sont répartis cette année en moyenne en une dizaine de listes par région.
Les divisions à gauche ont contribué à gonfler le nombre de candi- dats. Le Parti socialiste n'est globalement parvenu à faire alliance au premier tour qu'avec le Parti radical de gauche (PRG) et risque de se retrouver en troisième position derrière la droite et le FN dans plusieurs régions au soir du premier tour.
"Oui, ce serait un drame que le Front national gagne une, deux ou trois régions", a affirmé dimanche le Premier ministre, Manuel Valls, selon qui le PS prendra ses responsabilités pour empêcher une victoire de l'extrême droite.