ONF et gestion des forêts et du patrimoine faunistique Catalan
Une réaction à une déclaration du directeur de l’agence ONF parue dans la presse
Pendant des années, l’ONF(1) était considérée comme «un état dans l’Etat » et gérait des sommes d’argent très importantes, au point que les postes de chef de service étaient très enviés surtout pour les primes auxquels ils étaient liés.
Aujourd’hui, devenue un EPIC(2) obligé d’équilibrer recettes et dépenses, l’ONF se retrouve en danger face à une dette annuelle de plus de 400 millions d’euros. C’est pour cela qu’au niveau national, pour limiter la casse, l’ONF a décidé de vendre un certain nombre de petites parcelles souvent enclavées, non rentables et souvent inexploitables.
Un récent article de presse validé par le Directeur de l’agence ONF Aude-PO avance un certain nombre de chiffres qui n’apportent aucun éclairage sur l’état réel des finances de cet organisme. Surtout qu’en matière de vente de bois rien n’a jamais été très clair (c’est pour cela peut être que les ventes se font «à la bougie»!) L’ONF avance le chiffre de 2,5 millions d’euros de ventes de bois (qui servent à quoi?) pour 78 000 ha dans les PO (et 84 000 dans l’Aude) alors qu’elle n’est propriétaire que de 48 000 ha en domanial dans les PO...et gère donc une superficie plus importante pour des particuliers que pour elle même! Cela est étonnant et on a l’impression que le bien propre (domanial) et le bien public sont mis dans le même panier et donc comment est gérée le déficit? On parle de l’Espagne comme gros acheteur du bois, alors qu’un très important cubage est parti en bateau pour la Chine (via l’Espagne c’est certain!) et on en a très peu parlé.
Quant aux 31 000 m3 mobilisés en forêt domaniale chaque année par rapport aux 22 000 m3 rapportés par les autres forêts publiques (ou peut être privées?), cela peut s’expliquer simplement par le fait que l’ONF cherche de l’argent pour rembourser ses dettes. C’est aussi pour cela que le prix des locations de domaniaux pour la chasse devient prohibitif pour les chasseurs du pays, l’augmentation massive des plans de chasse qui risquent de mettre à mal des populations de cervidés que les chasseurs catalans ont mis des années à faire prospérer, servent aussi à combler le déficit financier
Réaction de Jean Paul Martin de Rabouillet