3,8 millions d’€ de dépenses misent à l’index
Région • Debout la France dénonce certaines subventions de la région Midi-Pyrénées
En 2013, le budget de la collectivité s'élevait à 1,194 milliards d'euros (Il était de 1,188 milliards en 2014 et de 1,225 milliards pour 2015). « Pourquoi en 2013 ? Pour la simple et bonne raison que des informations plus récentes sont pour le moment inaccessibles» se sont interrogés les membre de DLF (Dupont-Aignan) et sa tête de liste régionale Damien Lempereur.
Bien que les dotations de l'Etat diminuent chaque année, une part du budget annuel régional de Midi-Pyrénées est consacrée aux subventions de diverses associations. Parmi celles-ci, on retrouve logiquement des associations oeuvrant dans les domaines de prédilection de la collectivité régionale tels que la culture, l'éducation, le sport.
Ceci-dit, en y regardant d'un peu plus près, il est possible de constater que la région Midi-Pyrénées a subventionné de nombreuses associations ayant leur siège social situé en dehors de la région. Cela pourrait relever de l'anecdote mais ces subventions « hors région » s'élevaient, en 2013, à plus de 3,8 millions d'euros ; soit quasiment le montant cumulé des subventions accordées aux associations ariégeoises (1,68 millions) et aveyronnaises (2,4 millions) !
S'il faut reconnaitre que certaines des ces subventions se justifient par l'action menée sur notre territoire par des associations d'envergure nationale, d'autres font pour le moins réfléchir et posent question.
C'est ainsi que nous apprenons que des sommes rondelettes de 10 000€ ont été transférées à Boston et à New-York. « Nous supposerons que la région Midi-Pyrénées et ses contribuables en tirent un profit considérable !» répondent narcissiquement DLF. La liste ne s'arrête pas là. Ainsi, la Confédération Générale du Travail (CGT), dont le siège se situe à Montreuil (93), s'est vue accorder une subvention de 20 000€. « Nul doute que les autres organisations syndicales apprécieront le geste ! Fallait-il financer les fameuses et coûteuses rénovations de l'appartement de fonction et du bureau de Thierry Lepaon, ex-secrétaire général du syndicat ? La région Midi-Pyrénées se préoccupe aussi du sort de ses étu- diants» poursuivent-ils. A ce titre, l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) a bénéficié en 2013 d'un soutien de 25 000€. Encore une fois, les autres syndicats étudiants apprécieront ! Un certain nombre de questions apparaissent alors : pourquoi cette organisation syndicale plutôt qu'une autre ? Est-ce en raison de son orientation politique à peine dissimulée ? Est-ce pour la remercier et l'inviter à soutenir plus fortement l'action menée par la majorité socialiste ? Est-ce en raison de son incommensurable représentativité auprès des étudiants ? Soutenir ce type d'associations peut être louable, à condition que cela soit fait de manière équitable. «D'autant plus que ces associations se placent en première ligne lors de mouvements étudiants, lors de « blocages » d'universités. De là à dire que la région Midi-Pyrénées finance le blocage des universités il n'y a qu'un pas, que nous ne franchirons pas» s’étonne les rédacteurs de la lettre.
En pleine campagne électorale, Damien Lempereur, qui a signé la charte anticorruption, poursuit : « Pendant ce temps, le Président sortant du Conseil Régional Midi-Pyrénées a affiché son soutien sans faille à la tête de liste socialiste ; est-ce un signe que ces pratiques se poursuivraient en cas de victoire socialiste dans la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées ?».