168 perquisitions et 104 assignations à résidence en France
Les forces de l'ordre ont mené dans la nuit de dimanche à lundi 168 perquisitions administratives, dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris, perquisitions qui ont conduit à 23 interpellations et à la saisie de 31 armes.
Au cours des dernières 48 heures, le ministre de l'Intérieur a par ailleurs prononcé "104 assignations à résidence" à l'encontre "d'individus qui font l'objet d'une attention particulière de nos services".
Des perquisitions ont eu lieu "dans 19 départements", en région parisienne, à Lille, dans le Nord, à Lyon, à Toulouse, à Marseille, "dans toutes les grandes agglomérations de France", a précisé le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse à Paris. Elles ont mobilisé quelque 1.400 policiers.
Lors de ces perquisitions, "31 armes dont 19 armes de poing, huit armes longues et quatre armes de guerre" ont été saisies, a détaillé M. Cazeneuve. "Vingt-trois individus ont été interpellés et placés en garde à vue." Ces actions vont se poursuivre. . "Ces perqui- sitions nous permettent d'accélérer nos investigations sur les objectifs radicalisés et de nourrir les informations dont nous disposons", a-t-il insisté.
Ainsi dans le Rhône, une perquisition au domicile d'un "objectif" soupçonné de "se livrer au trafic d'armes et de stupéfiants et de soutenir la mouvance islamiste radicale" a permis la découverte d'une kalachnikov, de 3 pistolets automatiques, de munitions et de gilets pare-balles, a-t-il dit.
Une autre perquisition au domicile des parents du suspect "a permis la découverte de plusieurs pistolets automatiques, de munitions, de brassards de police, de vêtements militaires et d'un lance-roquettes". Ces deux opérations ont eu lieu à Feyzin (banlieue sud de Lyon).
Treize perquisitions ont été menées au total en région lyonnaise et dans le secteur de Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Dans le Val-de-Marne, six perquisitions visant "la mouvance radicale" ont été menées. Selon une source proche de l'enquête, "des munitions ont été saisies, mais pas d'armes" et "au moins une personne a été placée en garde à vue".
Six perquisitions ont également été menées dans l'Essonne, sur "des objectifs de droit commun liés à des soupçons de radicalisme", sans donner lieu à aucune interpellation ou saisie d'arme, selon une source proche de l'enquête et une source policière.
A Toulouse, au moins trois personnes ont été placées en garde à vue, selon le parquet. Une opération menée en plusieurs lieux de La Reynerie, le quartier toulousain du Mirail, où a vécu l'islamiste Mohamed Merah (voir encadré).
Dans l'agglomération grenobloise, des perquisitions et interpellations ont concerné des dossiers à mi-chemin entre délinquance de droit commun et radicalisme, selon une source proche du dossier.
Dans le Nord, des perquisitions ont été menées, notamment à Jeumont, a confirmé la mairie, sans donner de détails.