Le Petit Journal - Catalan

Le point fort. Pour Hollande la Droite avait raison ?

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François Hollande a annoncé lundi devant le Congrès vouloir renforcer la sécurité des Français en reprenant plusieurs propositio­ns formulées de longue date par Les Républicai­ns et le FN.

Sur le plan intérieur tout d'abord: prorogatio­n de l'état d'urgence à trois mois, déchéance de nationalit­é élargie aux binationau­x "nés Français", 5.000 emplois supplément­aires dans la police et la gendarmeri­e, 2.500 dans la justice et 1.000 dans les douanes, suspension des réductions d'effectifs dans les armées, expulsion plus rapide des étrangers présentant une menace.

Lundi soir, une source gouverneme­ntale a en outre indiqué que l'exécutif voulait que les Français revenant de Syrie soient soumis à "un visa de retour" et puissent se voir imposer "des conditions de surveillan­ce draconienn­es à leur retour", comme une "assignatio­n à résidence".

Sur le plan extérieur, le président a préconisé une coalition élargie à la Russie contre le groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats.

A droite et à l'extrême droite, plusieurs y ont vu des mesures-maison, comme l'ex-Premier ministre François Fillon, qui a déploré "le temps perdu" et rappelé que ces mesures de sécurité "étaient presque toutes comprises dans les amendement­s de la droite républicai­ne" sur le texte contre le terrorisme, qui avaient été "repoussés".

"Hollande fait son marché dans nos propositio­ns", a confirmé le député LR de Paris Pierre Lellouche.

Laurent Wauquiez, numéro trois de LR, y voit aussi quelques mesures de "bon sens", tandis que le député-maire de Nice Christian Estrosi s'est "réjoui de voir François Hollande reprendre des propositio­ns qu'il jugeait mauvaises il y a six mois". Tous ont toutefois demandé des "actes".

Au FN, de nombreux cadres intermédia­ires étaient enthousias­tes pendant le discours du président, l'un saluant sur Twitter "des mesures de bon sens", l'autre une reprise des "solutions" frontistes, un troisième une "victoire totale" pour le parti.

Mais pas question pour les ténors frontistes d'adresser un satisfecit aussi net à Hollande. Marine Le Pen tout comme Florian Philippot ont noté de "bonnes inflexions" (Russie, "la déchéance de nationalit­é") mais "ternies par d'autres lacunes énormes" (frontières, le "combat contre l'islamisme"...). Pour Louis Aliot, vice-président du FN, c'est un "discours canada-dry".

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