Cinq gardes à vues et deux assignations à résidence à Toulouse
Cinq personnes ont été placées en garde à vue et deux personnes assignées à résidence lundi à la suite d'une perquisition conduite par le RAID dans le cadre de l'état d'urgence, dans un quartier toulousain où a vécu Mohamed Merah, a annoncé la préfecture.
Au total, dix perquisitions administratives ont été menées dimanche et dans la nuit de dimanche à lundi à Toulouse par les forces de police et de gendarmerie, dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi du 3 avril 1955 sur l'état d'urgence, précise la préfecture de région, dans un communiqué.
Cette loi prévoit l'assignation à résidence des personnes dangereuses, ce qui a été fait dans deux cas à Toulouse, ajoute la même source.
Ces perquisitions ne sont pas directement liées à l'enquête sur les attentats de Paris et s'inscrivent dans le cadre de la lutte antiterroriste. Elles se sont déroulées en plusieurs lieux de La Reynerie, dans le quartier toulousain du Mirail, où a vécu l'islamiste Mohamed Merah, a précisé dans la nuit une source au parquet de Toulouse.
L'opération a donné lieu à la saisie d'objets illicites, dont une arme de poing, des stupéfiants, de la fausse monnaie et de l'argent liquide, a-ton précisé de source proche de l'enquête.
Cinq personnes étaient toujours en garde à vue lundi à la mi-journée, a précisé la préfecture. Elles étaient entendues par la sûreté départementale et la police judiciaire de Tou- louse.
En mars 2012, Mohamed Merah avait tué sept personnes au nom du jihad à Toulouse et Montauban: trois militaires ainsi qu'un professeur et trois jeunes élèves d'une école juive.
Cette "perquisition administrative" a été menée sous la direction du préfet, en application de l'état d'urgence décrété au niveau national par le pré- sident François Hollande après les attentats à Paris vendredi soir.
A Toulouse, un millier de personnes se sont réunies à 12H00 pour la minute de silence en mémoire des 129 morts et 352 blessés des attaques, avant d'entonner une Marseillaise grave et d'applaudir longueusement. A Perpignan, notamment, ils étaient 500 réunis devant le Castillet pour cette commémoration.
Les forces de l'ordre ont mené dans la nuit de dimanche à lundi 168 perquisitions administratives qui ont conduit à 23 interpellations et à la saisie de 31 armes, a annoncé Bernard Cazeneuve. Et "ça va continuer" dans le cadre de l'état d'urgence, a ajouté le Premier ministre Manuel Valls.