51 personnes sous surveillance dans le département
168 perquisitions ce lundi en France, mais aucune dans les Pyrénées-Orientales. Une cinquantaine de personnes sont cependant surveillées de près ou de loin dans le département.
Les forces de l'ordre ont mené lundi matin 168 perquisitions dans toute la France. 23 personnes ont été interpellées. 31 armes ont été saisies. Dans la région, plusieurs perquisitions ont été menées à Montpellier et Lunel, dans l'Hérault. Le Premier ministre Manuels Valls explique que ces perquisitions n'ont pas de lien direct avec l'enquête sur les attentats de Paris. Elles visent des individus soupçonnés de radicalisation.
Pour le moment, pas de perquisitions dans les PyrénéesOrientales. Mais on sait que 51 personnes sont surveillées dans le département. Elles ont fait l'objet d'un signalement, comme étant dans un processus de radicalisation. C'est un chiffre qui ressort du rapport parlementaire publiée l'été dernier, sur la surveillance des filières djihadistes.
Si on rapporte ce chiffre à la population des PyrénéesOrientales, le département est un des plus concernés de France par le phénomène, au même niveau que la SeineSaint-Denis, la Seine-etMarne, le Val-d'Oise ou le Gard.
Une dizaine surveillés "étroitement" Mais parmi ces 51 signalements, tous ne présentent donc pas le même niveau de menace. Il y a à la fois des candidats au djihad : on sait que dans la région Languedoc-Roussillon, plus d'une centaine de personnes sont déjà partis rejoindre Daech en Syrie et en Irak, notamment en partance de Lunel, dans l'Hérault. Mais il y aussi de simples "sympathisants", qui se contentent de relayer sur internet, sur les réseaux sociaux, la propagande islamiste. Et puis il y en a d'autres qui ont été signalés par leur famille, qui s'inquiète d'un changement brutal de comportement, ou d'habitude vestimentaire.
Parmi ces 51 individus recensés, seule une petite di- zaine ferait l'objet d'une "surveillance étroite". Ce sont presque exclusivement des jeunes hommes d'une vingtaine d'années.
Dans l'Aude, 25 personnes ont fait l'objet d'un signalement pour radicalisation djihadiste.