Le Petit Journal - Catalan

Le Malade rechute aussi dans les P.-O.

• L’embellie de septembre n’a pas duré. La situation s’améliore un peu chez les jeunes, mais elle est très négative chez les 50 ans et plus, et catastroph­ique pour les chômeurs de longue durée.

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La douche froide ! Après la baisse de septembre, qui laissait espérer une améliorati­on durable de la situation, le chômage a connu à nouveau une forte hausse en octobre : 42 000 demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) de plus, ce qui porte leur nombre à 3,59 millions.

La plus forte hausse depuis 2013 succède ainsi à la plus forte baisse depuis 2007… La ministre du Travail, Myriam El Khomri, peut à juste titre inviter à la « prudence » dans les commentair­es, face à des résultats qui « connaissen­t de fortes variations » d’un mois sur l’autre.

Il n’empêche, cela reste une très mauvaise nouvelle, pour les chômeurs, et pour le pouvoir, à deux semaines des élections régionales.

885 000 chômeurs de 50 ans et plus

Les réactions n’ont évidem- ment pas tardé. Pour le Medef, cette hausse « nous oblige à cesser la politique des petits pas pour aller enfin vers des mesures ambitieuse­s et urgentes ». Cette critique de la politique de l’emploi sera sans doute reprise par l’opposition – et contrée à la gauche de la gauche par la dénonciati­on de « l’austérité ».

Si l’on regarde les chiffres plus en détail, la hausse du nombre de chômeurs sans aucune activité est presque « compensée » par la baisse des chômeurs en activité réduite (catégories B et C). S’agit-il des mêmes personnes ? Oui, affirme la ministre, qui explique que « l’augmentati­on provient pour une part de personnes déjà inscrites à Pôle emploi». Cela reste cependant à vérifier, et ne rend de toute façon pas le tableau moins noir.

Parmi les points positifs, il faut souligner la baisse confirmée du chômage chez les moins de 25 ans, qui atteint -2,9 % sur un an. Elle a son revers : la hausse continue du chômage chez les 50 ans et plus, près de 10 % sur un an (+9,2 %), pour atteindre le nombre de 885 000 demandeurs d’emploi âgés de 50 ans et plus, sans aucune activité.

Et le bilan vire au catastroph­ique pour les chômeurs de longue durée : près de 10% de plus (+9,8 %) au chômage depuis plus d’un an, dont +17,3 % au chômage depuis trois ans et plus…

Forte hausse en Midi-Pyrénées

Fin Octobre 2015, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en catégorie A en Languedoc-Roussillon s’établit à 201 369.

Ce nombre est en hausse de 1,4 % par rapport à la fin Septembre (soit +2 789 inscrits). Sur un an, il augmente de 3,1 %.

En Languedoc-Roussillon, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 286 160 fin Octobre 2015. Ce nombre reste quasiment stable par rapport à la fin Septembre (+17 inscrits). Sur un an, il augmente de 5,4%.

En Midi-Pyrénées, la situation n’est pas plus enviable avec une hausse de +2,8% sur un mois et +4,7% sur un an.

S’agissant de la catégorie A (sans activité), par départemen­t, le nombre de demandeurs d’emploi varie entre +0,9% et +2,9% selon les départemen­t à fin octobre 2015 par rapport à fin septembre 2015 : Aude (+1,6%), Gard (+1,6%), Hérault (+0,9%) et Lozère (+2,9%) et PyrénéesOr­ientales (+2%).

Sur un an c’est en Lozère que la hausse est la plus importante (+8,2%), suivie des Pyrénées-Orientales (+4,9%) et le Gard (+2,8%). Fin octobre 35 635 habitants des P y ré né e s - O r i e n t a l e s n’avaient aucun emploi et 49952 étaient en activité réduite soit au total l’équivalent des deux tiers d’une ville comme Perpignan.

Plus inquiétant, ces derniers mois, les sorties de Pôle emplois sont majoritair­ement dûes à une cessations d’inscriptio­n pour défaut d’actualisat­ion (39,6%) des motifs alors que la reprise d’un emploi déclarée ne représente que 20% des cas.

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