Elle ferait preuve d’une «faible motivation»
La préfecture des PyrénéesOrientales fait-elle preuve d’un « deux poids, deux mesures » dans la gestion des étrangers sur le territoire ? C’est ce que laisse à penser la décision prise d’entamer une procédure d’expulsion à l’encontre d’une étudiante russe, Tatiana Demidova, inscrite à l’université de Perpignan alors qu’au même moment, la préfecture a réquisitionné un camp de vacances au Barcarès afin d’y loger 37 migrants originaires du Soudan, de Syrie et d’Afghanistan arrivés directement depuis Calais.
Selon Lengadoc-info.com, Tatiana Demidova s’est vu refuser son titre de séjour par la préfecture des PyrénéesOrientales avec obligation de quitter le territoire français sous prétexte qu’elle ferait preuve d’une « faible motivation » dans la poursuite de ses études. Pourtant, la jeune étudiante a entamé un doctorat en sciences économiques. Pour son directeur de thèse, le professeur JeanLouis Caccomo, « la préfec- ture outrepasse son rôle, ceux qui sont aptes à juger de la motivation de Tatiana à poursuivre ses études c’est le laboratoire d’étude et le directeur de recherche et nous avons émis un avis positif ».
Pourtant Tatiana Demidova est actuellement assignée à résidence et doit se rendre à la Police aux Frontières deux fois par semaine. Elle a actuellement épuisé tous les recours possibles et peut être expulsée à n’importe quel moment. Une situation d’autant plus étrange que Tatiana Demidova n’a pas l’intention de s’installer en France mais veut simplement finir ses études. D’ailleurs, comme le fait savoir son avocat, le sujet même de sa thèse, « l’intelligence économique à l’heure de la mondialisation des relations franco-russes », démontre bien qu’elle a vocation à retourner chez elle, en Russie.
Des réfugiés de la "jungle de Calais" accueillis au Barcarès
"Un village de vacances de la commune du Barcarès a été réquisitionné par la préfecture pour accueillir une quarantaine de migrants. Un centre de répit pour désengorger la jungle de Calais." C'est en ces termes que la préfecture des P.-O., par la voix du sous-préfet de Prades, Laurent Alenton, s'est exprimée pour expliquer la réquisition d'un village de vacances du Barcarès.
En effet, une trentaine de Saoudiens, d'Afghans et de Syriens se sont installés au Barcarès. Après la "jungle de Calais", les voilà hébergés pour 2 mois dans un club vacances du Roussillon. Une parenthèse de calme pour des hommes et des femmes qui ont fui leur pays et la guerre. Mais ce répit n'est que temporaire, l'accueil au Barcarès ne durera que 2 mois.
L'avenir de chacun sera examiné au cas par cas. Rester en France ou être accueilli dans un autre pays ?
La France peut également les aider à rentrer dans leur pays d'origine mais c'est une solution qu'aucun ne souhaite.