La FNSEA plaide à l'Elysée la cause d'agriculteurs "désespérés" qui continuent de se mobiliser
A un mois du salon de l'Agriculture, le patron de la FNSEA a plaidé mardi devant le président de la République la cause des agriculteurs "en colère" et "désespérés", qui continuent d'organiser des manifestations à travers la France.
A l'issue d'un entretien d'une heure avec François Hollande à l'Elysée, en présence du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, le président du syndicat agricole majoritaire, Xavier Beulin, a assuré que le président avait "pris l'engagement de s'exprimer d'ici le Salon de l'agriculture", prévu du 27 février au 6 mars.
"Il a entendu nos demandes ce matin", a-t-il ajouté. Mais, "ne me demandez pas aujourd'hui de dire à des gens qui perdent chaque semaine 6.000 euros de rentrer chez eux, ce n'est pas possible aujourd'hui", at-il déclaré à la presse.
Les agriculteurs en difficulté, notamment les éleveurs de l'Ouest, manifestent depuis plusieurs semaines, malgré une rallonge de 125 millions d'euros aux 700 millions accordés l'an dernier dans le cadre du plan d'aide aux éleveurs, dans le sillage de leur forte mobilisation de l'an dernier, pour protester contre la chute des prix de leurs productions.
Mardi, plusieurs opérations escargot et des blocages étaient ainsi menés dans plusieurs régions pour réclamer une réévaluation des prix du porc, du lait et de la viande bovine.
"C'est le début d'une longue semaine ou d'un long mois d'actions. On va encore se faire entendre avec différents moyens", a annoncé Jérémy Risse, président du comité d'organisation des terres de Jim, à Sarreguemines.
Dans le Tarn-et-Garonne, ce sont 155 agriculteurs qui avaient mis en place des barrages filtrants à la sortie de quatre communes, à l'aide de 46 tracteurs. Il s'agit "simplement de montrer notre désarroi", a déclaré JeanPhilippe Viguié, président des Jeunes Agriculteurs (JA) du département.
Les cadres sont aujourd'hui plus des experts que des managers
Les cadres, dont au moins un sur trois voit son équilibre de vie impacté par son travail, avec une moyenne de 42,5 heures par semaine, sont aujourd'hui plus des "experts" que des managers, mais restent attachés à leur statut, selon une enquête Ifop dévoilée mardi.
D'après cette enquête réalisée pour le site spécialisé Cadremploi, le management "n'est plus une fonction majeure" des cadres, dont le nombre a doublé en 25 ans, s'établissant à 4,5 millions. Sur ceux actuellement en poste, juste un peu plus de la moitié (54%) répondent que leurs fonctions intègrent des "responsabilités managériales", alors qu'une large majorité (74%) évoque une "expertise spécifique".
LGV Tours-Bordeaux: le concessionnaire Lisea demande toujours 19 dessertes
Lisea, filiale de Vinci concessionnaire de la future ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, continue de réclamer 19 allers-retours quotidiens sur cette desserte, contre les 16,5 proposés par le gouvernement, pour assurer sa "viabilité économique", a déclaré mardi son président.
"Aujourd'hui, sur ce tronçon, le modèle économique n'est pas assuré", avec "un service qui nous semble sous-dimensionné et pas à la hauteur" des enjeux et des investissements, a souligné Laurent Cavrois.
"Pour un investissement de 8 milliards" d'euros, et face à une demande qui va croître avec l'effet grande vitesse, "16,5 allers-retours directs, ce n'est pas suffisant".