C'est le premier légume consommé en France
C'est de saison : les pommes de terre !
Tour de France des pommes de terre, pour bien les connaître, les choisir et les cuisiner.
Belle de Fontenay, charlotte, cherie, bintje, ratte, vitelotte, pompadour, amandine …des noms qui résonnent parfaitement dans la tête des consommateurs : la pomme de terre est depuis des années un des aliments de base des populations de la planète entière. C’est même le premier légume consommé en France.
La France produit ainsi plus de 6,5 millions de tonnes de pommes de terre par an, dont près de 150 000 tonnes de pommes de terre primeurs (c’est-à-dire récoltées de mi-avril à mi-août). Elle est le troisième producteur européen et le dixième producteur mondial. Un part importante de cette production (plus d’un million de tonnes) est directement destinée à la transformation en produits surgelés ou non (purées déshydratées, chips, etc). Le conseil pour bien les choisir ?
On achète les pommes de terre en fonction de l’usage qu’on souhaite en faire. Vous faites des soupes, potages ou purées ? Préférez les pommes de terre à chair farineuse. Vous les préférez à l’eau, à la vapeur ou sautées ? Choisissez-les fermes ! Quant aux pommes de terres à chair fondante, elles se prêtent idéalement à la cuisson du pot-au-feu ou des gratins. Les pommes de terre sous signe de qualité
IGP : La pomme de terre de Merville (Nord-Pas-de-Calais) Issue exclusivement de la variété Bintje – variété histo- riquement cultivée dans le nord de la France depuis 1935 - , la pomme de terre de Merville bénéficie d’une Indication géographique protégée depuis 1996. Produite dans une quarantaine de villes de la vallée de la Lys, ses qualités gustatives sont directement liées au terroir (les terres sont particulièrement riches en argile). La pomme de terre de Merville bénéficie aussi d’un Label rouge et a reçu en 2011 le Trophée de l'Origine de la Qualité.
AOC : La pomme de terre de l’île de ré Pomme de terre primeur, elle est récoltée du début de saison jusqu’au 31 juillet. Sa peau est fine presque transparente, sa chair est fondante et délicatement sucrée, aux arômes de noisettes ou de beurre. Ses qualités sont reconnues depuis 1998 par la première AOC française délivrée à une pomme de terre. 2 500 tonnes de pommes de terre sont produites chaque année par 30 producteurs sur 150 hectares (900 hectares sont délimités par l’AOC). Zoom sur : la pomme de terre primeur de l’île de Noirmoutier :
Récoltée à partir de la mi-avril, la pomme de terre primeur de Noirmoutier, réputée pour sa douceur, est ramas- sée 90 jours après avoir été semée (contre 120 jours en moyenne pour les pommes de terre nouvelle), soit avant sa pleine maturité, et donc avant d’avoir fait sa peau. Très fragile, elle doit être ramassée à la main, et être commercialisée dans les 72 heures. Aujourd’hui, on compte 50 artisans cultivateurs sur l’île de Noirmoutier, pour une surface plantée de 450 hectares et une production annuelle de 13 000 tonnes.
Un peu d'histoire … Introduite d’abord en Espagne sous le nom de “patata”, elle se diffuse timidement vers l'Italie et les états pontificaux qui la prénomme “taratouffli” (petite truffe), puis vers le sud de la France et l'Allemagne. C'est à Saint-Alban d'Ay, en Ardèche, que la plante produisant les tubercules de pommes de terre, aujourd'hui encore appelés "Truffoles" (du patois "las Trifòlas") aurait été cultivée pour la première fois en Europe, vers 1540.
Elle fait une seconde entrée en Europe au milieu du 16ème siècle, cette fois-ci par l'Angleterre où l'a ramené l'aventurier Raleigh. Et c'est d'Angleterre qu'elle partira coloniser l'Amérique du Nord. Elle est introduite en France dès le début du 16ème siècle, au sud par Olivier de Serres, sous le nom de "cartoufle" et par l'est, par Charles de l'Escluze.
Si elle s'implante assez rapidement dans la plupart des pays d'Europe, grâce, si l'on peut dire à la guerre de Trente Ans qui les ravage à partir de 1618, elle est longtemps boudée en France, et réservée à l'alimentation des animaux.