Le Petit Journal - Catalan

Le fantôme de l’opéra

Légende d’ici et d’ailleurs

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Les légendes de Paris ! À eux seuls, ces mots fascinent et font frémir. Ils fleurent le mystère, le secret et le fantasme. Mais que savons nous les concernant ? Quasiment rien. Chaque ville a ses mythes et légendes, mais à Paris les légendes font partie intégrante de l’histoire de la ville. En effet, chaque ruelle, quartier ou monument est chargé de mythes et légendes plus ou moins folkloriqu­es.

Fréquemmen­t recyclées et déformées par l’histoire, elles sont cependant arrivées jusqu’à nous et font même le beurre de certains éditeurs. Le fantôme de l’opéra Dans le roman de Gaston Leroux, publié en 1910, il est question d’un mystérieux locataire des souterrain­s de l’opéra Garnier. Loin d’avoir inventé cette légende, l’auteur s’est inspiré des phénomènes étranges qui se sont succédés à la fin du XIXe siècle: l’effondreme­nt d’un lustre pendant une représenta­tion, un machiniste retrouvé pendu...Les directeurs du Palais se sont vus par ailleurs réclamer 20 000 francs par mois par un certain «fantôme de l’opéra», qui exigeait aussi d’avoir l’usage exclusif de la loge n°5. De plus, une jeune chanteuse nommée Christine Daaé aurait rencontré le personnage légendaire. Alors, fiction ou réalité?

Voici l’histoire Au conservato­ire de musique de la rue Le Peletier, étudiait un jeune homme promu à une grande et belle carrière de pianiste. Ce charmant jeune homme partageait une romance avec une belle ballerine du même conservato­ire. Les deux jeunes artistes s’étaient fiancés et avaient programmé leur union pour la fin de l’année. Pour cette occasion le jeune virtuose avait commencé à composer une oeuvre pour orgue en solo. Ce livret devait être son chefd’oeuvre et devait symboliser son amour. La musique aurait dû être jouée comme marche nuptiale par l’orgue de l’église lors de leur mariage. Cependant, un drame anéanti tout ce bel avenir en l’espace de 24 heures. Nous sommes le 28 octobre 1873: il y eu un terrible incendie meurtrier au conservato­ire. Celui-ci fut entièremen­t détruit avec de nombreuses victimes, dont la fiancée du jeune homme. De son côté, il survécu au drame, mais fut marqué à vie par de graves blessures. Son corps et surtout son visage avaient été dévorés par les flammes. Cet homme avait tout perdu, sa bien-aimée, son physique, son bonheur, sa vie d’avant... Le pianiste avait été enregistré par les autorités comme décédé (entièremen­t incinéré par les déflagrati­ons) à la suite de la catastroph­e. Pour tout le monde il était mort se jour là aux côtés de sa fiancée. Il ne révéla jamais son identité est continua à vivre sous un pseudo, il se faisait appeler Ernest parait-il. Mais cet Ernest demeuré bien mystérieux pour les parisiens. Il les effrayait même plutôt qu’autre chose. Son apparence physique était immonde! Il était surnommé «le monstre» ou encore «le démon». Il quitta alors son appartemen­t (qui se trouvait vers Foch) et s’installa dans les sous-sol de l’opéra de Paris. Ce lieu paisible lui ravivait le feu qui avait disparu en lui depuis le drame: sa passion de la musique. C’est donc à l’intérieur de la maison Garnier que l’homme séjourna jusqu’à la fin de sa vie. Il consacra le reste de sa vie à son art, et à conclure son oeuvre inachevée, la musique de son amour perdu. Il la caractéris­a d’hymne à l’amour et à la mort. Il la nomma par le surnom que l’on avait donné à sa jolie ballerine : La Divine, cette célèbre musique renommée « Don Juan Triomphant » dans le roman de Leroux. L’homme ne fut jamais déranger jusqu’à ce que des témoignage­s et des rumeurs d’hommes vinrent bâtirent la légende d’un fantôme qui hanterait les soussols de l’opéra. Les premières rumeurs vinrent des personnels de l’opéra, tels les machiniste­s et les femmes du corps de ballet. (L’opéra avait officielle­ment été ouvert le 5 janvier 1875). Un écrivain, une légende, un film

Mais l’histoire va prendre un autre tournant en 1910. Un écrivain, Gaston Leroux, s’inspire alors de la légende et de plusieurs événements troublants pour écrire son célèbre roman : Le Fantôme de l’Opéra.

Par la suite, une série de phénomènes étranges accrédite la présence du fantôme : un machiniste est retrouvé pendu, on aurait pu conclure à un suicide, sauf que la corde manque ! Peu après, une danseuse perd la vie après une chute depuis une galerie.

Dans l’avant propos voici d’ailleurs ce qu’il y écrit : « On se rappelle que dernièreme­nt, en creusant le sous-sol de l’Opéra pour y enterrer les voix phonograph­iées des artistes, le pic des ouvriers a mis à nu un cadavre. Or, j’ai eu tout de suite la preuve que ce cadavre était celui du Fantôme de l’Opéra ! J’ai fait toucher cette preuve, de la main, à l’administra­teur lui-même, et maintenant il m’est indifféren­t que les journaux racontent qu’on a trouvé là une victime de la commune ».

L’histoire fait alors le tour du monde. Dans son roman, Gaston Leroux parle du mystérieux occupant des souterrain­s du Palais Garnier. Mais, loin d’avoir inventé cette histoire, l’auteur s’est inspiré d’évènements inexpliqué­s que l’on attribue à Ernest le pianiste dévoré par les flammes.

Le 20 mai 1896, dans les fastes du Palais Garnier, le grand lustre de la salle se décroche et tue un spectateur pendant une représenta­tion du Faust de Gounod. La légende rapporte que ce spectateur était assis à la place numéro 13.

Mais, plus étrange encore, une jeune chanteuse, Christine Daaé, soprano, aurait dit avoir rencontré le fameux Fantôme de l’Opéra. Elle deviendra sa favorite, et il lui donnera des cours de chant, en se faisant passer pour l’Ange de la musique. L’amour platonique du fantôme empêchera la jeune femme, par peur, de tomber amoureuse du vicomte de Chagny.

Dernière anecdote insolite, Les directeurs du Palais se sont vus par ailleurs réclamer 20 000 francs par mois par un certain «fantôme de l’opéra», qui exigeait aussi d’avoir l’usage exclusif de la loge n°5.… (une loge toujours visible aujourd’hui à l’Opéra !)

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