Vincent Ferrier surtout ne priez pas pour nous les Catalans !
On a tendance à croire que ce qui est ancien est toujours respectable. Personnellement, même si c’est très ancien, je ne respecte ni les Croisades, ni les décapitations, ni les mises en croix !
De grâce, l’histoire ne doit jamais être lue d’une seule manière, toujours tronquée et favorable à certains et souvent mortifère. Je préfère l’optimisme des théories des Lumières.
Nous avons été inondés ces derniers temps dans les Médias par la « procession de la Sanch » inaugurée par celui qui « ne voulait pas tuer les juifs au couteau mais simplement avec des paroles », ce brave Vicens Ferrier , valencien, instigateur des tristes « juderias » en Espagne. Ce moine dominicain qui par ses multiples trahisons contre l’Eglise de Rome pour devenir enfin le confesseur de l’Antipape Benoît XIII avec des méthodes pour le moins peu catholiques, malgré le qualificatif de « miséricordieux » de l’Evêque de Perpignan. Il n’a pas hésité à trahir à nouveau les Catalans au Compromis de Caspe le 28 juin 1412 en s’alliant pour des intérêts financiers à la couronne d’Aragon, ce qui mit fin défi- nitivement au Royaume de Majorque, n’en déplaise aux Catalanistes.
Certes, ce « triste moine » avait beaucoup à se faire pardonner par le Tout Puissant ! Par exemple les 30 000 juifs qu’il força à se convertir…ou à mourir sur place ! Les obligeant malgré cela à porter toute leur vie la rouelle et à vivre dans les « calls » (ghettos)
Cependant, très magnanime et miséricordieux, il demandait aux chrétiens : « n’ayez aucun commerce avec eux (les juifs). S’ils vous envoient du pain, disait-il, jetez-le aux chiens ; mais s’ils vous envoient de la viande vivante, prenez-la ».
Célébrons donc avec beaucoup de « ferveur » ce triste personnage rappelé chaque année pour Pâques au souvenir béat des Catalans.