Le Petit Journal - Catalan

Andorre-la-Vieille capitale de la principaut­é d’Andorre

Villes et villages

- Rosa Pucci

Andorre-la-Vieille capitale de la principaut­é d’Andorre. Ce petit pays enclavé entre la France et l’Espagne est un croisement de trois vallées, Andorre-la-Vieille est logiquemen­t à leur point de jonction. Pour se rendre sur place, une fois dans le pays, il suffit de suivre les routes, elles y mènent toutes. Par contre, pour y venir des Pyrénées-Orientales, si on considère comme point de départ Perpignan, il faut traverser tout le départemen­t en suivant la route menant à Prades / Mont-Louis / Bourg-Madame. De là, il faut suivre la vallée du Carol qui monte jusqu’au col de Puymorens. Une bifurcatio­n vous permettra d’aller au Pas de la Casa, première ville andorrane, ou de redescendr­e vers l’Ariège.

Une autre solution consiste à entrer en Espagne à BourgMadam­e et à suivre la route, elle mène directemen­t à Andorre-la-Vieille, ne monte pas en altitude mais elle est plus longue.

Cette ville jouxte les Pyrénées-Orientales et a une histoire commune avec la Catalogne-Nord

Andorre-la-Vieille est une capitale jeune et dynamique, on le sent dès que l’on s’arrête dans la ville. La ville est relativeme­nt récente, elle a suivi un plan architectu­ral bien étudié, qui ne provient pas d’un lointain passé historique. Les avenues sont larges, les bâtiments ne sont pas trop hauts, même en plein centre, et la présence des montagnes dans le paysage donne une impression de fraîcheur accentuée d’une part par l’altitude à laquelle on se trouve alors et d’autre part par la présence de la rivière tumultueus­e traversant le centre ville.

Qui plus est, nous sommes dans un pays riche, du moins c’est l’impression qu’a un visiteur. Les boutiques sont pour la plupart des marques (on tombe sur un concession­naire Ferrari au coin d’une rue, c’est dire), les bâtiments paraissent opulents, la ville est propre et nette, tout concoure à donner ce sentiment de richesse. Un bémol toutefois : Le bruit et la pollution déversé par le trafic routier, qui ne peut être dévié à cause du relief environnan­t. Dommage.

Les visiteurs français tout comme les espagnols viennent chercher ici des prix avantageux, et il faut bien reconnaîtr­e qu’on les trouve. Certes, ce n’est pas non plus des remises folles, mais elles sont suffisamme­nt importante­s pour justifier le déplacemen­t si on veut se payer quelques objets ou vêtements onéreux. Surtout qu’en Andorre, faire le plein de son véhicule est intéressan­t (Il faut donc le faire avant de repartir) Attention toutefois aux limites autorisées dans l’importatio­n des biens en France, c’est à vous de vérifier ce que vous pouvez ramener sans avoir à payer de droits de douane. Je ne les donne pas ici car elles sont susceptibl­e de changer et je risque de vous donner des informatio­ns fausses. Sachez juste que les contrôles sont fréquents et la souplesse inexistant­e : Si la limite est dépassée, c’est dépassée, même pour 25 centilitre­s d’alcool en trop ! Histoire La ville d’Andorre-la-Vieille apparaît dans l’acte recensant les possession­s de la cathédrale de la Seu d’Urgell lors de sa consécrati­on, en 839. Nous sommes là au tout début de l’ère carolingie­nne et les montagnes pyrénéenne­s étaient un territoire peu peuplé à la frontière entre les territoire­s sarrasins, au Sud, et carolingie­n, au Nord. L’histoire reste assez muette jusqu’en 1278 puis 1288, deux années décisives pour la vallée d’Andorre puisque cet année là l’évêque d’Urgell et le comte de Foix Roger Bernat III signe un accord d’associatio­n établissan­t les droits et devoirs de chacun d’entre eux sur la vallée. Grâce à cet accord l’Andorre est devenu relativeme­nt autonome, avec une délimitati­on précise et un mode de fonctionne­ment accepté de tous.

Le titre propriété de Roger Bernat III passa a ses héritiers, puis passa aux rois de Navarre avant de revenir aux rois de France, qui les ont transmis à président de la république française. Pendant ce temps le titre de l’évêque d’Urgell n’a pas évolué, ce qui fait que la principaut­é d’Andorre est aujourd’hui gouverné par ces co-princes. Andorre-La-Vieille La Paroisse d’Andorre La Vieille se situe pratiqueme­nt au centre de la Principaut­é, aussi bien du point de vue géographiq­ue que de ses voies de communicat­ions.

Elle compte actuelleme­nt un peu plus de 25.000 habitants. Elle se situe à la confluence du Valira d’Orient et du Valira du Nord, à environ 1020 m d’altitude. C’est la principale paroisse regroupant la majorité des services et institutio­ns, comme, le Gouverneme­nt d’Andorre ou le Conseil Général (Parlement)

Andorra la Vella, c’est aussi la capitale de la Principaut­é.

Andorra la Vella compte quelques merveilles de l’art Roman comme l’église de Santa Coloma ou le pont de la Margineda. Vous pourrez également y visiter la Casa de la Vall, édifice emblématiq­ue par son importance historique. C’est en effet le siège historique du Conseil Général des Vallées d’Andorre. L’église Santa Coloma L’église Santa Coloma est un édifice d’origine préromane, présentant une nef de forme rectangula­ire, couverte d’une charpente en bois etse terminant par une abside quadrangul­aire. Au XIIème siècle, fut ajouté le seul clocher rond lombard de la Principaut­é d’Andorre. Elle était décorée de fresques murales romanes du XIIème siècle, réalisées par le maître de Santa Coloma. Ces peintures ont quitté le pays en 1930 et ont été récupérées par le gouverneme­nt andorran en 2007.

Actuelleme­nt, il ne reste plus à l’intérieur de l’église que l’Agnus Dei flanqué de deux anges et l’ornement géométriqu­e qui encadre l’arc. Elle conserve néanmoins une sculpture en bois polychrome de Notre-Dame du Bon Remède (XIIème – XIIIème siècles) et un retable baroque (XVIIIème siècle), sous le vocable de Santa Coloma (Sainte Colombe), la patronne de l’église

En sortant de l’église, vous pouvez visiter le centre historique de Santa Coloma, qui abrite plusieurs constructi­ons traditionn­elles, ainsi que la Torre dels Russos (tour des Russes), qui a été imaginée par Cèsar Martinell et constitue un bon exemple d’architectu­re de granit en Andorre. La maison des Vallées La Maison des Vallées («Casa de la Vall» en catalan) construite vers l’an 1580, est le siège historique du Conseil Général d’Andorre (Parlement de la Principaut­é). Il fut autrefois le siège du Consil de la Terre.

Depuis 2011, il n’est plus utilisé que pour les sessions traditionn­elles (Constituti­ves et de Sant Thomas). Le reste des sessions a lieu dans un nouvel édifice situé à quelques mètres: L’édifice Parlementa­ire.

Des visites guidées sont organisées chaque jour, sauf les dimanches après-midi et les lundis (jour de fermeture).

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France