COMBIEN VAUT VOTRE FONDS DE COMMERCE
DES PRIX EN BAISSE DANS LE DÉPARTEMENT
Conduire sur la voie rapide d’une autoroute à trois voies et se trouver face à une voiture à contresens. Un cauchemar qui s’était produit, mardi 10 novembre, sur l’A9, entre Perpignan et Leucate.
Les automobilistes avaient alors réussis à éviter le véhicule. Le véhicule en question avait été aperçu par un patrouilleur mais a a pu sortir sans encombre par un péage.
Cet été, au mois de juillet, un automobiliste a emprunté l’autoroute A9 à contresens à hauteur de la barrière du péage du Perthus.
Face à lui, les conducteur ont ralenti ou se sont garés mais tout au long des quatre premiers kilomètres que dura son trajet il heurtera trois véhicules. Le conducteur, une personne âgée, fut légèrement blessé dans une dernière collision aux abords de Perpignan.
Par mesure de sécurité, Vinci avait fermé l’accès à l’autoroute aux échangeurs de Perpignan Nord et Sud et de Leucate, le temps d’écarter tout danger.
Selon l’Observatoire de l’association des autoroutes françaises, environ 500 contresens ont été enregistrés dans l’Hexagone en 2015. Soit 50 de plus que l’année précédente. La moitié des conducteurs est âgée de plus de 70 ans.
Pour le reste, il s’agirait d’automobilistes positifs aux stupéfiants ou à l’alcool, ou de personnes suicidaires.
Des capteurs doublés de caméras dans le sol
Mais comment expliquer que ce soit réalisable ? Faire demi-tour sur l’autoroute, emprunter une entrée d’échangeur dans le mauvais sens, se tromper de sortie après s’être engagé sur une aire d’autoroute ? « Un quart sont des contre-sens entre deux échangeurs. Un quart ont lieu aux barrières de péage, un quart empruntent des bretelles à contresens, quant au dernier quart, on ne sait pas ! » indique le chef du pôle trafic et sécurité routière. Les zones les plus à risque sont les « extrémités de réseau » et les liaisons entre plusieurs autoroutes sans barrières de péages.
Pour prévenir ces contresens, les sociétés d’autoroutes comme ASF se sont conformées à des réglementations. Elles ont multiplié les panneaux de signalisation « sens interdit » à la sortie des aires et des gares de péages. Des cônes enchaînés ont été disposés pour empêcher un véhicule d’emprunter la voie inverse. Une expérience est aussi menée sur l’A432 avec la pose, sous le macadam, de capteurs doublés de caméras de vidéosurveillance pour détecter ces phénomènes. Ils vont être déployés courant avril sur certaines portions potentiellement dangereuses.
« Nous avons également harmonisé nos messages ra- dios et sur les panneaux. » Selon ASF, si le conducteur de la clio a été signalé par un automobiliste, un événement sur trois est révélé par son personnel via le réseau des caméras de surveillance ou par les patrouilleurs. « Une fois qu’une voiture est signalée à contresens, une procédure d’urgence est enclenchée : nos messages sont inscrits sur les panneaux et la radio diffuse l’alerte. Nous fermons les autoroutes pour réduire le trafic et demandons aux conducteurs de ne pas dépasser pour ne pas se retrouver sur la voie rapide.»
Pour les pelotons autoroutiers « l’objectif est de ralentir le trafic en amont puis de bloquer tout doucement l’automobiliste en se positionnant en face de lui. Malheureusement , il arrive souvent que l’accident ait lieu avant même qu’on inter- vienne ».
Ensuite, l’enquête doit déterminer ce qui a bien pu conduire le le conducteur à se retrouver dans le mauvais sens de circulation.
Était -ce volontaire ?Où estil entré sur l’autoroute, quand il a quitté son domicile et dans quel état d’esprit. Les résultats des analyses toxicologiques apporteront aussi leur éclairage.
En octobre, un homme de ivre et sans permis avait été arrêté par les gendarmes, à hauteur du Boulou, sur l'A9. L'affaire a débuté dimanche vers 17 heures à hauteur de la barrière de péage du Boulou lorsqu'un véhicule Volkswagen Polo venant d'Espagne, avec trois personnes à bord, a refusé de se soumettre à un contrôle des services de la PAF de Perpignan et a pris à la fuite en direction de la France à très vive allure.