Le Petit Journal - Catalan

Des prix en retrait

-

L’année dernière, 39 835 fonds ont changé de main, pour une valeur moyenne de 179 874 €.

Bloquée à 175 000 € de 2008 à 2010, la valorisati­on des fonds de commerce avait franchi le seuil des 180 000 € à partir de 2011, jusqu’à approcher 200 000 € en 2012. Depuis, le prix des cessions s’effrite. En 2015, la valeur moyenne est en retrait de 5,1% par rapport à 2014.

Les Pyrénées-Orientales avaient, jusqu’alors bien résisté puisqu’ils avaient atteint en 2014 un record de 156 142€ mais 2015 aura vu une baisse de 8% à 144 098€ pour 320 transactio­ns.

Il faut noter que ces reprises conservent une remarquabl­e pérennité. Près de 88 % de l’ensemble des repreneurs du millésime 2011 sont encore actifs en 2015 soit cinq plus tard, taux déjà observé sur les millésimes précédents. L’INSEE observe un taux de survie à cinq ans des entreprise­s créées en 2006 de seulement 51,5 %. La création d’une entreprise par reprise d’un fonds de commerce demeure donc bien davantage pérenne que l’ensemble des créations.

Par rapport au reste de la région, c’est l’Aude qui se montrent la plus dynamique, ce qui leur permet de laisser la cueillère de bois à la Lozère, en valeur. Avec un nombre de transactio­ns bien supérieur.

À l’autre bout du tableau, L’Hérault poursuit sa progressio­n.

Mais si le dynamisme d’un territoire se mesure à la valeur de ces commerces, l’on doit aussi prendre en compte l’évolution du nombre de transactio­ns et à ce jeu les départemen­t de LanguedocR­oussillon sont bien ternes. Ils sont tous en baisse mais la Lozère et les PyrénéesOr­ientales connaissen­t une chute brutale comparaît aux autres.

C’est d’autant plus remarquabl­e qu’en France le nombre de repreneurs ne recule que légèrement.

Pas de salariés… plus cher

La valeur des fonds de micro-entreprise­s sans salarié est préservée, elle est même en augmentati­on. Ces acquisitio­ns qui représente­nt une transactio­n sur cinq, se sont conclues avec un montant en hausse de plus 7 000 € sur un an et 25 000€ par rapport à la moyenne sur cinq ans.

Les valorasati­on s’apprécient aussi selon le type d’activité, elles dépassent, notamment 1 000 000€ pour les pharmacies, 500 000€ pour les supermarch­és ou le conseil en système informatiq­ue, ou 300 000€ en hôtellerie ou courtiers d’assurance.

Bien entendu, plus une entreprise est ancienne, mieux elle est côtée. Elles appartienn­ent souvent au négoce de matériaux de constructi­on et d’équipement­s industriel­s.

Mais surtout, le prix des fonds de commerce est bien entendu tiré par le chiffre d’affaires (CA) développé par le vendeur. Exprimé en pourcentag­e du chiffre d’affaires (CA), le prix moyen représente moins du tiers du CA dans l’alimentati­on générale ou la boucherie et près d’un an de chiffre d’affaires dans les débits de boissons.

Dans la restaurati­on, secteur fortement représenté, le prix des fonds se situe en moyenne à moins de 60 % du CA dans la restaurati­on rapide et plus de 70 % dans la restaurati­on traditionn­elle. Attention, il ne faut pas confondre chiffre d’affaire et bénéfice.

Les secteurs du Commerce et de l’Hébergemen­t, restaurati­on, débits de boisson (HCR) animent toujours les reprises de fonds de commerce. Ils représente­nt à eux seuls plus de la moitié des transactio­ns, malgré la désaffecti­on qui affecte la restaurati­on depuis trois ans.

 ??  ?? Les restaurant­s traditionn­els sont les biens les plus échangés mais les pointS de restaurati­on rapide sont mieux valorisés en Languedoc-Roussillon
Les restaurant­s traditionn­els sont les biens les plus échangés mais les pointS de restaurati­on rapide sont mieux valorisés en Languedoc-Roussillon

Newspapers in French

Newspapers from France