Coûts cachés de l’agriculture conventionnelle
L’équilibre du sol
Mardi dernier, dans la salle polyvalente de Claira, Daniel Deycard Formateur au CFPPA de Rivesaltes, est venu présenter la manière et le coût de l’agriculture biologique sur l’environnement, une conférence qui a attiré un grand nombre de personnes, d’anciens agriculteurs étaient venus aussi, et un intéressant débat sur le nuage de Tchernobyl «qui aurait épargné notre région» a ranimé ces anciens de l’asperges, qui avaient tout perdu à cette époque?? Que s’était-il passé?? Mystère..
Une conférence qui a débuté sur la maitrise du travail sain de la terre, du savoir des anciens, occulté en 1990 avec le remembrement, qui avait obligé les petits paysans a se regrouper en ... Confédération.. Et aujourd’hui, comme quoi... les poules grattent toujours en arrière, on leur redemande de replanter des haies, pour la survie des petites espèces, oiseaux, insectes et autres petits mammifères qui étaient bien commode, que ce soit pour la pollinisation ou l’éradication des parasites.
Daniel Deycard a présenté de nombreuses plantes et autres nichoirs et gites à insecte, oiseaux et petits mammifères, pouvant aider le commun des mortels à reprendre la succession de sa terre en main propre et la réhabiliter.
Une dérive qui touche à sa fin avec le prochain moratoire de 2017.
Un débat très intéressant sur les coûts cachés en agriculture conventionnelle a été très marquant :
- »Cette expression, souvent occultée dans les comparaisons des coûts de production entre ceux de l’agriculture biologique et ceux de l’agriculture conventionnelle, pourrait prendre un sens commun avec les exigences futures comme le bilan carbone ( voir taxe ?), le bilan planète, l’empreinte écologique, etc…
On entend par « coûts cachés » ou conséquences non affichées, les opérations et les pratiques culturales qui améliorent les performances certes mais qui ont des impacts néfastes et chroniques sur l’environnement, sur les populations ( pollution, santé), le gaspillage exponentiel des ressources et des énergies. Par exemple :
les engrais chimiques (nitrates, phosphates) qui nécessitent une énorme quantité d’énergie pour être produits et qui rendent les eaux impropres à la consommation. Parfois les effluents ou rejets inconsidérés provoquent des eutrophisations et la prolifération de végétaux indésirables ( cas des algues vertes sur les côtes bretonnes)
Processus naturel : dizaines de milliers d’années
Processus accéléré par les activités humaines : dizaines d’années
Oligotrophe (lac jeune) Eutrophe (lac vieux)
Eaux claires Eaux peu transparentes
Peu de végétaux aquatiques Beaucoup de végétaux aquatiques
Eaux bien oxygénées Eaux peu oxigénées
Fond de roches, graviers, sables.. Fond de vase
Beaucoup d’espèces d’animaux Peu d’espèces d’animaux (mort de plusieurs espèces)
les pesticides qui ont des impacts désastreux sur la biodiversité, l’homme, les facteurs abiotiques( sol, air eau). Ils engendrent des dépenses considérables quant à la santé, les dépollutions. Voir le rapport Commissariat Général au Développement Durable (CGDD)
en privilégiant les cultures spéculatives dans certains pays, grandes consommatrices d’eau, d’énergie, d’intrants, les gouvernements ont mis en difficulté leur population, privée de cultures vivrières en provoquant des crises alimentaires sans précédent.
les produits agroalimentaires de l’agriculture conventionnelle, même s’ils participent au rééquilibrage de la balance commerciale, sont des dévoreurs de ressources et d’énergie non renouvelables.
La valeur du travail : de nombreux pays producteurs agricoles respectent peu les droits du travail, notamment les conditions d’emploi, les salaires décents, exploitent le travail des enfants. Ceci débouche établit un coût de production faible mais au détriment de la rémunération des producteurs locaux.
Ce qui veut dire que si on affectait réellement les coûts à chaque niveau de la filière, le produit final de l’agriculture productiviste dans l’assiette du consommateur aurait un prix bien supérieur à un produit respectueux de l’environnement et de l’homme »
La soirée a continué sur les fondements de l’agriculture biologique, de l’équilibre du sol, les principes de fertilisations à la création d’un environnement favorable pour éviter les traitements.
De la création à la récolte, chacun a posé les questions inérantes à ses notions du jardinage.