Le Petit Journal - Catalan

Entretien avec Philippe Sobrepera de l’Apida 66

Un homme touchant !!!

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Monsieur Sobrepera Philippe est bompassenc­q depuis de nombreuses années. Sa profession est prothésist­e dentaire. Il se qualifie de chef d’entreprise malentenda­nt. Il fait partit d’associatio­ns pour personnes sourdes ou malentenda­ntes. Il oeuvre pour des améliorati­ons au quotidien pour ces personnes, en allant rencontrer différente­s administra­tions, en faisant de la sensibilis­ation auprès de tous. Monsieur Sobrepera a adapté le métier de prothésist­e dentaire à sa surdité. Monsieur Philippe Sobrepera nous raconte son histoire. « Lorsqu’en 1995 l’associatio­n (Apida 66) c’est créé, je suis tout de suite devenu adhérent où j’ai pu m’investir pendant 15 ans comme viceprésid­ent. Grâce à l’Apida66, j’ai pu découvrir un ensemble de déficients auditifs dont on ne parlait jamais dans notre départemen­t, qui étaient des malentenda­nts, des déficients de la parole ou encore des sourds profonds, et j’ai pu aussi connaître mes droits en tant qu’étudiant malentenda­nt (car je ne savais pas par exemple, qu’il existait « un tiers temps » pour les personnes handicapée­s lors qu’ils passaient une épreuve de C.A.P). L’Apida 66 m’a soutenue et encouragé lorsque j’ai eu mon diplôme profession­nel. Pour m’installer à mon compte quant je me suis retrouvé sans emploi, après une formation dans une école privée de pro- thèse dentaire et un apprentiss­age à la chambre des métiers et après avoir longuement exercé en laboratoir­e. Car je n’arrivais pas à trouver un emploi dans ma profession lorsque mon patron a abandonné le métier. Après plusieurs refus d’embauche dont je me rappellera­i tout le temps d’une anecdote peu agréable lors d’une journée, alors qu’on venait de visiter avec mon père 23 patrons pour que je puisse obtenir un poste, le dernier chef d’entreprise nous a fait comprendre très clairement « Ici on embauche pas un sourd ! » . Ainsi au lieu de porter plainte pour discrimina­tion, j’ai préféré avec ma famille et l’Apida 66 montrer qu’en tant que déficient auditif tout peut être possible, en créant mon entreprise artisanale. Et depuis 10 ans je propose mes prestation­s de service à quatre dentistes (hors de la localité de mon entreprise) qui me font entièremen­t confiance et que j’aimerai remercier aujourd’hui. Par la suite comme mon entreprise et ma famille ont eu besoin de moi, je me suis absenté de la vice-présidence de l’apida 66, sans quitter l’associatio­n durant 6 ans, et depuis 1 mois j’ai accepté de revenir aider l’apida 66 qui m’a tant donné, pour aider l’associatio­n à accomplir sa mission principale qui est toujours d’intégrer les déficients auditifs dans notre société. Car plus que jamais, on a besoin que le handicap audi- tif soit mieux considéré dans notre départemen­t et en particulie­r dans notre pays qui totalise plus de 6 millions de sourds en France. C’est pour cette raison que notre associatio­n s’est associée avec le Lions Club de Saint Cyprien Doyen pour cette journée importante du 22 avril où une cérémonie à eu lieu autour d’un insigne ou d’un pin’s « Oreille Blanche » qui permettra à tous les porteurs de ce pin’s de faire de la prévention dans les lieux publics (Hôpital, clinique, commissari­at de police, centre des impôts, etc..) Lors de leurs visites, de façon à permettre aux profession­nels de mieux accueillir les personnes malentenda­ntes en décelant cette oreille blanche, sur le déficient auditif ». Monsieur Sobrepera a connu des moments difficiles à ses débuts, mais maintenant son entreprise fonctionne bien, sa famille et ses amis sont au près de lui. Il va continuer a transmettr­e au plus de monde possible, les gestes et attitudes a avoir lorsqu’on est en face d’une personne sourde ou malentenda­nte.

 ??  ?? Philippe Sobrepera dans son laboratoir­e.
Philippe Sobrepera dans son laboratoir­e.
 ??  ?? Le pin’s Blanches». «Oreilles
Le pin’s Blanches». «Oreilles

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