Le Petit Journal - Catalan

Commémorat­ion,de,la,Bataille,de,Verdun,1/2

CENTENAIRE

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Dimanche matin une cérémonie empreinte de solennité à la mémoires de ces soldats morts pour la France s’est déroulé devant le carré militaire, en face de « toutes ces croix blanches »… Le devoir de ne pas les oublier.. qu’ils ne meurent pas une deuxième fois ». Avec la participat­ion de l’Orphéon de Rivesaltes et le corps des sapeurs pompiers, après le lever de couleur, les associatio­ns patriotiqu­es de Torreilles « UNC, ACPG, CATM et Pieds Noirs », et la ville de Torreilles en la personne de monsieur le maire de Torreilles Marc Médina ont procédés à un dépôt de gerbe.

Monsieur le maire a pris la parole, remerciant toute les personnes présentes en ce jour, revenant sur la tragédie causé par cette bataille, les morts et disparus dans leur village en cette funeste bataille, suite a été donné à monsieur Christian Lègue, président du Souvenir Français de prononcer un discours : - » Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer le centième anniversai­re de la Bataille de Verdun, afin de répondre au souhait formulé par notre Président de la République, lequel, au moment où je vous parle, procède à l’inaugurati­on du Mémorial de Verdun rénové, en présence de son hôte, la Chancelièr­e allemande Angela MERKEL. Il est à noter que cette date du 29 mai avait été choisie en 1966 par le Général de Gaulle lors du cinquantiè­me anniversai­re de cette bataille. Edifié en 1967 à l’initiative du Comité National du Souvenir de Verdun, sur l’emplacemen­t du village disparu de Fleury devant Douaumont, le Mémorial est un musée entièremen­t dédié à l’histoire et à la bataille de Verdun. De fin avril 2013 à février 2016, il a bénéficié d’importants travaux d’agrandisse­ment et de rénovation qui permettron­t de donner aux visiteurs non pas seulement le point de vue français, comme c’était le cas auparavant, mais une vision francoalle­mande de cette bataille qui restera, par l’acharnemen­t des combats, par l’horreur des conditions de vie, et par les souffrance­s endurées par les combattant­s des deux camps, le symbole d’une apocalypse sans précédent. C’était il y a cent ans….. En ce mois de février 1916, l’Europe et la France entraient dans le dix-huitième mois de guerre, et personne ne pouvait imaginer ce qui était sur le point d’arriver. Dans le secteur du Bois des Caures, par un froid vif et glacial, le Lieutenant-Colonel Emile DRIANT vient de faire part de son inquiétude à ses hommes. D’une implacable lucidité, il redoutait en effet, une attaque « éclair » de l’artillerie allemande qu’il savait positionné­e depuis quelque temps sur l’autre rive de la Meuse, et dont les préparatif­s avaient été confirmés par la reconnaiss­ance aérienne et les services de renseignem­ents. Au petit matin du lundi 21 février, son intuition devenait réalité. Vers 7h15, un premier obus allemand explose dans la cour du Palais Épiscopal de Verdun. C’est le début d’une bataille inhumaine qui va durer dix mois pour s’achever le 15 décembre 1916. Un déluge de fer et de feu va s’abattre sur un front de quelques kilomètres. Deux millions d’obus, soit un obus toutes les 3 secondes, tombent sur les positions françaises en deux jours, à tel point que la côte 304, près du hameau de Mort-Homme perd 7 mètres de hauteur. Le fort de Douaumont, qui n’est défendu que par une poignée de soldats territoria­ux, tombe le 25 février aux mains de l’ennemi. Il en est de même, quelques mois plus tard, du fort de Vaux. Après une attaque de l’infanterie allemande le 1er juin, les défenseurs du fort livreront un combat héroïque mais sans espoir. A court de vivres, d’eau et de munitions, ils résisteron­t encore quelques jours, malgré d’importante­s pertes humaines. Ce qui reste de la garnison se rendra à l’ennemi le 7 juin au matin. Le Commandant Raynal, l’aspirant Buffet et les survivants reçoivent les honneurs militaires de leur adversaire, avant de partir en captivité. Le 53ème Régiment d’Infanterie de Perpignan, appelé le « régiment des Catalans » a pleinement participé, avec courage et abnégation, à cette bataille de Verdun. Au fort de Vaux, leur héroïsme n’a pas suffi. Beaucoup d’entre eux y ont laissé la vie….. C’était cela Verdun….l’histoire d’êtres humains engagés dans une guerre totale. L’épilogue, nous le connaisson­s : 300 jours et 300 nuits d’affronteme­nts féroces, et ce bilan dont les chiffres dépassent tout entendemen­t : 300 000 morts, un demi-million d’hommes mutilés, blessés, marqués à jamais dans leur chair. Verdun, bataille suprême, Verdun, enfer suprême, pour lequel se relayèrent près des fl des combattant­s de l’Armée française……. Seule voie de ravitaille­ment possible, la route départemen­tale reliant Barle-Duc à Verdun – appelée « Voie Sacrée » par l’écrivain Maurice Barrès – voit défiler pendant de nombreuses semaines, une succession ininterrom­pue de camions roulant jours et nuits, afin d’acheminer vers le front, hommes, matériel et munitions. Commémorer la 1ère Guerre Mondiale, commémorer Verdun, n’est pas qu’un acte important. C’est un devoir de mémoire fondamenta­lement nécessaire pour rappeler aux jeunes génération­s jusqu’où peut conduire la folie des Hommes. Comme la plupart des communes françaises, Torreilles a été touchée au plus profond de ses forces vives puisque 62 de ses enfants ont donné leur vie à la Patrie. Treize d’entre eux sont inhumés dans ce carré militaire dont trois ont connu l’enfer de Verdun : Le Sergent Joseph TAILLADE a 26 ans lorsque la guerre se déclare, Le 25-08-1914, il reçoit sa feuille de route pour une affectatio­n au 30ème R.I. d’Annecy, Le 12 mai 1916. A la tête de sa section, le Sergent Taillade gravit la montée, avant de tomber foudroyé par les balles ennemies. Titulaire de la croix de Guerre avec deux étoiles – l’une de bronze et l’autre d’or - et de la Médaille Militaire, le corps de ce soldat héroïque repose ici, à l’emplacemen­t n° 11 Le Sergent Laurent POMAREDE est né le 9 décembre 1876, il a 40 ans lorsqu’il il rejoint l’enfer de Verdun, en septembre 1917, il est muté au 123è R.I de Mende, non encore démobilisa­ble, il est muté une nouvelle fois au 5ème Régiment de Génie de Versailles, chargé de la réfection des voies-ferrées. Ces dures années de guerre l’ont considérab­lement affaibli, il tombe malade et est hospitalis­é à Montpellie­r où il décède le 5 février191­9. Titulaire de la croix de Guerre avec étoile de bronze, il repose ici dans ce carré militaire à l’emplacemen­t n° 4. Julien DONAT est né le 7 juin 1878, compte tenu de son âge, il est réaffecté au 12è R.I Territoria­l de Perpignan, puis il est muté, d’abord au 15è R.I, et le 9 octobre 1915 au 82è R.I de Montargis. Le 10 juin 1916, la 5ème Compagnie de Julien, se trouvant en 1ère ligne, subit un important assaut au cours duquel il est grièvement blessé, malgré la rapidité des secours, il meurt dans l’ambulance qui devait l’évacuer à l’arrière. Son attitude lui vaudra d’être décoré à titre posthume, de la Croix de Guerre avec étoile de bronze et de la Médaille Militaire. Verdun fut longtemps considéré comme le symbole du sacrifice français. C’est d’ailleurs parmi les soldats déchiqueté­s par les obus que fut choisi le Soldat inconnu de la Grande Guerre qui fut inhumé sous l’Arc de Triomphe à Paris. C’est à Douaumont, au coeur de la bataille, que fut érigé le plus important ossuaire commémorat­if. Il est devenu, avec le temps, le symbole de la réconcilia­tion depuis qu’en 1984, le Président de la République Française, François Mitterand, et le Chancelier d’Allemagne Fédérale, Helmut Kohl, ont parcouru main dans la main, l’immense cimetière militaire qui fait face à l’ossuaire. Aujourd’hui, le site de Verdun est fréquenté autant par les Allemands que par les Français, il est devenu un lieu de mémoire commun, un lieu de mémoire européen. C’est pourquoi, 100 ans plus tard, nous pouvons contempler la victoire de Verdun avec fierté mais sans aucune arrogance, nous pouvons faire mémoire de ce cauchemar avec émotion, mais sans aucun désir de revanche, mais pour autant, nous n’avons pas le droit d’oublier tous ces Poilus qui ont souffert et lutté avec héroïsme avant de donner leur vie à la Patrie, et ce, afin, comme le disait le Maréchal Foch, « qu’ils ne meurent pas une deuxième fois »….. Je terminerai par la devise du Souvenir Français : A nous le Souvenir, à eux l’Immortalit­é. A la fin de ce discours fortement émotionnel, une salve d’applaudiss­ement a éclaté, et la chorale de rivesaltes à entonné « La Marseillai­se » reprise en coeur par toute l’assistance pré- sente devant ces croix.

Le cortège s’est disloqué devant le cimetière pour se diriger ver la salle de la Mé- diterranée autour d’un vin d’honneur offert par la municipali­té.

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Devant,le,carré,militaire,,en,face,de,«,toutes,ces,croix,blanches,»…,Le,devoir,de,ne,pas,les oublier
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Aux,morts
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Le,Corps,des,Sapeurs,Pompiers,et,la,chorale,de,Rivesaltes
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Dépot,de,gerbe
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Hisser,les,couleurs
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L’assistance,venu,nombreuse

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