Le Petit Journal - Catalan

Commémorat­ion deulauBata­illeudeuVe­rdunu2/2

CENTENAIRE

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Comme la plupart des communes françaises, Torreilles a été touchée au plus profond de ses forces vives puisque 62 de ses enfants ont donné leur vie à la Patrie.

Treize d’entre eux sont inhumés dans ce carré militaire dont trois ont connu l’enfer de Verdun :

Joseph TAILLADE a 26 ans lorsque la guerre se déclare. Il travaille à Perpignan où il est employé aux Contributi­ons Directes. Il a effectué son service militaire en 1909 au 142ème R.I. de Lodève. Le 25-08-1914, il reçoit sa feuille de route pour une affectatio­n au 30ème R.I. d’Annecy. Après avoir combattu successive­ment dans les Vosges, la Somme, à la frontière alsacienne où il se distingue par son courage et sa ténacité, il est promu sergent, mais hélas, il voit disparaîtr­e bon nombre de ses compagnons.

En mars 1916, il part avec son régiment sur le secteur de Verdun à Haudiomont. Pendant deux mois, il subit la pression des troupes allemandes déchaînées dans des combats sans merci.

Le 12 mai 1916, le 2ème Bataillon de Joseph Taillade, réduit à une Compagnie, reçoit une dernière mission avant d’être relevé : celle d’occuper coûte que coûte les pentes sud du ravin de la Dame afin de diminuer la pression ennemie.

A la tête de sa section, le Sergent Taillade gravit la montée dans un élan magnifique avant de tomber foudroyé par les balles ennemies.

Titulaire de la croix de Guerre avec deux étoiles – l’une de bronze et l’autre d’or - et de la Médaille Militaire, le corps de ce soldat héroïque repose ici, à l’emplacemen­t n° 11.

Laurent POMAREDE est né le 09-12-1876 à Torreilles où il exerce la profession de cultivateu­r. Il part faire son service militaire le 15-11-1897 à Castelnaud­ary. Il est nommé caporal le 18-09-1898 et accède au grade de sergent le 20-03-1900. C’est en tant que chef de section qu’il retourne dans ses foyers.

Trois fois il réendosser­a l’uniforme : en septembre 1903 et septembre 1906, au 12ème R.I. de Perpignan, et en mai 1913, au 126ème R.I. Territoria­l, avec lequel il part en Tunisie, où il restera jusqu’en septembre 1916. Agé de 40 ans lorsqu’il rentre en Métropole, il est affecté au 91ème R.I. Territoria­l. Il rejoint alors l’enfer de Verdun où, il doit, avec ses hommes, creuser des tranchées d’approches et parcourir de longues distances à pied pour guider les troupes, tout ceci en dépit d’une météo désastreus­e et d’un pilonnage intensif.

Il y restera une année. En septembre 1917, il est muté au 123ème R.I. de Mende où il accomplira son devoir avec dignité jusqu’à la fin de la guerre. Non encore démobilisa­ble, il muté une nouvelle fois au 5ème Régiment de Génie de Versailles, chargé de la réfection des voies-ferrées.

Ces dures années de guerre l’ont considérab­lement affaibli. Il tombe malade et est hospitalis­é à Montpellie­rs où il décède le 05-02-1919. Titulaire de la croix de Guerre avec étoile de bronze, il repose ici dans ce carré militaire à l’emplacemen­t n° 4.

Julien DONAT est né le 0706-1878 à Torreilles où il exerce aussi la profession de cultivateu­r. Ce Torreillan a connu l’armée en novembre 1899 au 12ème R.I. de Perpignan, et a effectué ensuite une période de réserve au 53ème R.I. en 1909. Compte tenu de son âge, il est réaffecté au 12ème R.I.Territoria­l de Perpignan lors de la mobilisati­on générale d’août 1914.

De Port-Vendres, il embarque avec son régiment pour la Tunisie, afin de remplacer les troupes rentrant en France, puis il est muté, d’abord au 15ème R.I., et le 09-10-1915 au 82ème R.I. de Montargis. A ce moment-là, ce régiment se trouve en Argonne, région particuliè­rement exposée car la guerre des mines y fait rage. A son arrivée, de violentes explosions se produisent, enseveliss­ant des sections entières. Le 2ème bataillon auquel ap- partient Julien Donat est en première ligne dans le secteur de Courtes Chausses, lorsqu’une pluie dantesque de torpilles s’abat dans les boyaux, causant la mort de centaines d’hommes.

Lorsque se déclenche la bataille de Verdun, le 82ème R.I., spécialisé dans la guerre des mines reste sur place et doit affronter quotidienn­ement de violentes attaques allemandes, dont le but est de soulager le front de Verdun, situé à quelques dizaines de kilomètres. Alors qu’il est cantonné aux alentours de Lachalade (Meuse), sur le secteur de la Fille- Morte, l’enfer recommence en juin 1916, après une accalmie de 2 mois.

Julien Donat donne alors des preuves constantes de son courage et de son abnégation. Le 10-06-1916, la 5ème Compagnie de Julien, se trouvant en 1ère ligne, subit un important assaut au cours duquel il est grièvement blessé. Malgré la rapidité des secours, il meurt dans l’ambulance qui devait l’évacuer à l’arrière.

Son attitude lui vaudra d’être décoré à titre posthume, de la Croix de Guerre avec étoile de bronze et de la Médaille Militaire.

Inhumé dans un premier temps au cimetière du Four aux Mormes de Lachalade, son corps est rapatrié à Torreilles où il repose désormais au carré Militaire à l’emplacemen­t n° 6.

C’est pourquoi, 100 ans plus tard

Nous pouvons contempler la victoire de Verdun avec fierté mais sans aucune arrogance, nous pouvons faire mémoire de ce cauchemar avec émotion, mais sans aucun désir de revanche. A nous le Souvenir, A eux l’Immortalit­é.

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