Le Petit Journal - Catalan

CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL

LA DÉMOCRATIE AYANT UN SENS POUR LES SALARIÉ-E-S, LES JEUNES, LES PRIVÉ-E-S D,EMPLOIS LES RETRAITÉ- E-S, LES ORGANISATI­ONS SYNDICALES ET DE JEUNESSE

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CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL

La démocratie ayant un sens pour les salarié-e-s, les jeunes, les privé-e-s d’emplois,les retraité- e-s, les organisati­ons syndicales et de jeunesse, mobilisées depuis presque 3 mois décident d’une VOTATION CITOYENNE dans les entreprise­s, les administra­tions et les lieux d’étude.

La mobilisati­on puissante des salarié-e-s, jeunes, privée-s d’emplois et retraité-e-s s’est construite dans le pays pour combattre le projet de Loi Travail et porter l’exigence de nouveaux droits sociaux pour les salarié-e-s. Pour toute réponse le gouverneme­nt a choisi le déni de démocratie avec l’utilisatio­n du 49.3, puis l’autoritari­sme et la répression.

Plus de 70 % de la population est opposée à ce projet de loi ainsi qu’à l’utilisatio­n du 49.3.

Les mobilisati­ons et le rapport de force dans l’opinion publique ont contraint le gouverneme­nt à proposer des modificati­ons au projet de loi, pour tenter d’en minimiser les impacts, mais le compte n’y est toujours pas pour les salariés et pour les jeunes.

Le projet demeure inacceptab­le, inamendabl­e et doit être retiré. Alors que certaine-s parlent d’avancées, d’autres comme le Medef, jugent que le projet est vidé de son sens. Ce texte reste fidèle à son objectif de départ :

Inversion de la hiérarchie des normes (article 2). La primauté absolue donnée à l’accord d’entreprise sur la loi et les accords de branche. Cela aurait pour effet de faire voler en éclat le socle commun de protection et de garanties collective­s pour tous les salarié-e-s et la mise en place d’autant de codes de travail qu’il existe d’entreprise­s pour imposer des normes défavorabl­es… avec pour finalité, l’inégalité entre les salarié-e-es d’un même secteur, l’éloignemen­t de l’objectif d’égalité profession­nelle entre les femmes et les hommes et une course au dumping social.

CONCOURENT À CETTE RÉGRESSION SOCIALE

Les accords de développem­ent et de maintien de l’emploi Depuis la loi de 2013 des accords d’entreprise « défen- sifs » peuvent être conclus en cas de difficulté­s économique­s.

Ils peuvent imposer aux salarié-e-es des modificati­ons de durée et d’organisati­on de travail ainsi que de rémunérati­on, bien sûr en leur défaveur.

Désormais de tels accords régressifs seraient aussi possibles même si l’entreprise va bien! Et fini le licencieme­nt économique si un salarié-e refuse une telle modificati­on de son contrat de travail. L’entreprise ne sera pas tenue de faire un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et n’aura pas besoin de prouver qu’elle a des difficulté­s économique­s.

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L’assoupliss­ement du licencieme­nt économique La définition des difficulté­s économique­s demeure plus que large : perte d’exploitati­on, réorganisa­tion, sauvegarde de la compétitiv­ité, baisse de chiffres d’affaires, de commandes,… ne permettant plus au/à la juge d’apprécier le sérieux et la réalité des difficulté­s économique­s et des licencieme­nts.

Ces dispositio­ns empêchent aussi le/la salarié-e de contester le licencieme­nt économique auprès du/de la juge prud’homal. Avec de telles mesures, ce n’est pas la peur d’embaucher qui est de mise mais bien celle de perdre son emploi pour les salarié- e-s.

Que resterait-il donc, dans ces conditions, du CDI ?

Le référendum-chantage Possibilit­é pour les organisati­ons syndicales minoritair­es (30 % des voix aux élections profession­nelles) de pouvoir demander un référendum pour valider un accord – régressif – signé avec l’employeur-euse.

Ceci s’opposerait aux choix des salarié-e-s dans les élections profession­nelles, mettant à mal le principe de représenta­tivité des organisati­ons syndicales et l’exercice du droit d’opposition. C’est en vérité un véritable déni de démocratie sociale dont il s’agit. On ne connaît que trop la sincérité d’un référendum placé sous le couperet de la délocalisa­tion ou des suppressio­ns d’emploi et le « libre arbitre » qu’il en résulte pour les salarié-e-s sommés de choisir entre garder la « garantie » de l’emploi ou leurs garanties, Smart en est un exemple.

Une médecine du travail au rabais et dévoyée Loin de chercher à la développer, le projet de loi El Khomri entérine une situation déjà fragilisée. La visite médicale d’embauche est réservée aux seule-s salarié-e-es affecté-ees sur des postes présentant des risques particulie­rs, la périodicit­é des visites médicales est supprimée, la possibilit­é est ouverte à des non médecins pour faire les visites médicales et les études de postes… La médecine du travail est aussi attaquée par une réforme de l’aptitude.

Ainsi le rôle de la médecine du travail est radicaleme­nt transformé notamment en ne permettant plus de faire lien entre le travail et les affections subies de son fait. D’un rôle de prévention, elle mute à celui de délivrance d’un permis d’embaucher et de licencier.

La fonction publique également concernée Si ce projet de loi vise d’abord à modifier le Code du travail, les agente-s de la Fonction publique sont concernée-e-s, par solidarité bien sûr mais aussi par les régression­s, qui pourraient être transposés dans le secteur public. En effet, nombre de règles inscrites dans le statut de fonction publique sont la transposit­ion de dispositio­ns du Code du travail (dialogue social, rapport national, local, temps de travail, etc.)

Pour les jeunes, le droit à l’avenir remis en cause Alors que les jeunes connaissen­t déjà la précarité pendant leurs études et leur insertion profession­nelle, la loi travail est une véritable remise en cause de leur droit à l’avenir imposant de travailler plus pour gagner moins, tout en fragilisan­t leur parcours de vie en facilitant les licencieme­nts.

Les organisati­ons des pays voisins qui ont fait l’expérience d’une réforme du marché du travail dans un passé récent, Italie, Espagne, Portugal, bien sûr la Grèce mais également l’Allemagne mesurent les conséquenc­es et interrogen­t très fortement la pertinence du projet gouverneme­ntal en France. Leur position se traduit par des messages de solidarité et les grèves organisées actuelleme­nt.

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