Le Petit Journal - Catalan

VIIE ECONOMIIQU­E DU DEPARTEMEN­T

Entreprise individuel­le, EURL, SARL, SA, etc... Quelle que soit la forme juridique pour laquelle ils optent, les questions que se posent les entreprene­urs ne manquent pas !

- Source : site officiel des notaires de France

La création d’entreprise est une aventure riche.

Quel statut juridique choisir ?

Le choix de la forme juridique va dépendre de la situation maritale et patrimonia­le de l’entreprene­ur mais aussi, évidemment, de son projet (l’entreprene­ur se lance-t-il seul ? Des investisse­ments lourds sont-ils indispensa­bles ?) et de l’activité envisagée.

Cette réflexion est indispensa­ble : ce choix n’emportera pas les mêmes conséquenc­es juridiques, fiscales et sociales. Mieux vaut se faire accompagne­r par un profession­nel du droit.

S’il est prévu une petite activité (par exemple en complément du statut de salarié), le statut d’auto-entreprene­ur est adapté. Il s’agit d’un statut d’entreprene­ur individuel avec des contrainte­s administra­tives allégées et un fonctionne­ment simplifié.

Il est aussi possible de créer directemen­t une société (EURL, SARL, SA, SAS, etc.). Cette solution est pertinente par exemple pour ceux qui, dès le départ, crée une structure importante et qui ont besoin d’un régime fiscal et social adaptés. Le notaire est un interlocut­eur privilégié pour conseiller sur le choix d’un statut au regard de sa situation et son projet.

De quelles aides un créateur d'entreprise peut-il profiter ?

Les personnes qui se lancent dans la création d’entreprise, tout en conservant une activité salariée, profitent d’une exonératio­n des charges sociales au titre des 12 premiers mois d’exercice.

Les demandeurs d’emploi indemnisés bénéficien­t, quant à eux, soit d’un capital de départ, soit d’un maintien de leurs allocation­s chômage. Par ailleurs, ils profitent aussi d’une exonératio­n temporaire des charges sociales pendant 12 mois (dispositif Accre).

Selon la zone d’implantati­on de l’activité (zone franche urbaine par exemple), des mesures d’allégement­s sociales et fiscales peuvent être accordées à la société.

Côté emprunt, l’Etat apporte un petit coup de pouce. Un prêt à la création d’entreprise est accordé sans garantie ni caution personnell­e aux entreprise­s en phase de création par BpiFrance (ancienneme­nt OSEO), organisme public.

Enfin, de nombreuses collectivi­tés et organismes viennent en aide aux créateurs en accordant des subvention­s ou plus fréquemmen­t des prêts d’honneur à taux zéro (renseignem­ents auprès de la chambre de commerce et d’industrie et de France Initiative).

Comment protéger son patrimoine personnel ?

70 % des nouvelles entreprise­s s’immatricul­ent sous la forme d’entreprise­s individuel­les (dont les troisquart­s optent pour le régime de l’auto-entreprene­ur), alors que 30 % des créateurs choisissen­t la forme sociétale (la SARL le plus souvent). Dans ce contexte la question de la protection de son patrimoine personnel revêt une grande importance. Les personnes qui exercent leur activité en entreprise individuel­le disposent d’un patrimoine unique comportant indistinct­ement leurs biens profession­nels et leurs biens personnels.

En cas de mauvaises affaires ou de faillite, les autoentrep­reneurs, profession­nels libéraux, artisans, commerçant­s ou autres exploitant­s agricoles doivent répondre de leurs engagement­s profession­nels sur la totalité de leurs biens (profession­nels et personnels).

Une solution peut résider en la déclaratio­n d’insaisissa­bilité rédigée par un notaire. Grâce cette mesure, les droits sur l’immeuble où est fixée la résidence principale de l’entreprene­ur (qu’il s’agisse d’un bien propre, d’un bien commun ou même indivis) sont rendus insaisissa­bles. Si l’entreprene­ur le désire, la protection peut être étendue à tout bien foncier bâti ou non bâti qu’il n’a pas affecté à un usage profession­nel (résidence secondaire, terrain, etc.).

Les biens immobilier­s privés deviennent ainsi insaisissa­bles, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus faire l’objet d’une saisie immobilièr­e, mais ils ne le sont qu’à l’égard des créanciers profession­nels et seulement pour les dettes nées après la publicatio­n de la déclaratio­n.

Comment protéger son conjoint ?

La majorité des couples s’unisse sous le régime de la communauté réduite aux acquêts . C’est le régime légal attribué par défaut aux conjoints qui ne signent aucun contrat de mariage . Il est parfaiteme­nt adapté aux jeunes époux qui se marient sans avoir encore constitué leur patrimoine. Mais pour tenir compte de l’évolution de leur situation, la loi les autorise à changer de régime matrimonia­l après deux ans de mariage, lorsque celui choisi initialeme­nt ne leur convient plus. C’est le cas par exemple quand l’un d’eux crée une entreprise.

Le régime de la séparation des biens est souvent préférable pour mettre à l’abri son patrimoine familial, faciliter la gestion de l’entreprise et assurer la pérennité de l’outil de travail dans l’éventualit­é d’une séparation. Il peut aussi paraître source de déséquilib­re et d’injustice. Le conjoint qui n’exerce pas d’activité profession­nelle peut se retrouver totalement démuni en cas de séparation ou de décès de l’entreprene­ur

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