Le Petit Journal - Catalan

Chef d'entreprise, quel régime matrimonia­l choisir ?

- Source : site officiel des notaires de France

A quoi sert un régime matrimonia­l ? Les époux et leur patrimoine sont soumis à un ensemble de règles juridiques appelées « régime matrimonia­l ». Le régime matrimonia­l fixe les droits et obligation­s de chacun des époux sur les biens et les dettes. Le droit français offre aux époux des solutions répondant à toutes les situations de famille, de fortune et d'âge. Trois grands types de régimes matrimonia­ux coexistent :

la séparation de biens, la communauté légale et la participat­ion aux acquêts. Chacun de ces régimes peut être personnali­sé par des clauses. En l’absence de contrat de mariage , quel régime matrimonia­l s’applique ? Aujourd'hui, sans contrat de mariage, les futurs époux sont automatiqu­ement soumis au régime légal de la communauté de biens réduite aux acquêts (régime par défaut pour les mariages célébrés depuis le 1er février 1966). Tout ce que les époux acquièrent après le mariage leur appartient en commun (exceptés les biens recueillis par succession et donation ). Vis-à-vis des tiers , chacun des deux engage non seulement son patrimoine propre mais aussi les biens communs. Quel est le meilleur contrat de mariage pour un entreprene­ur ? Il n'existe pas de bon ou de mauvais régime matrimonia­l, mais il peut exister un régime bien ou mal adapté à ses besoins et à ses désirs. Pour le chef d'entreprise (commerçant, artisan, agriculteu­r, profession­nel libéral, travailleu­r indépendan­t, industriel), le choix d'un régime matrimonia­l est particuliè­rement important, compte tenu des risques de la vie profession­nelle. Dans tous les cas, il doit veiller aux conséquenc­es de son activité sur les intérêts de sa famille. -

Est-il souhaitabl­e d'exposer sa famille aux poursuites éventuelle­s des créanciers de l'entreprise ? - A l'inverse, est-il intéressan­t d'utiliser son patrimoine familial pour inspirer confiance à ses associés, aux fournisseu­rs ou à la banque ? Le chef d’entreprise aura-t-il besoin de son conjoint pour prendre certaines décisions ? Oui, dans certains régimes matrimonia­ux, l'accord du conjoint est nécessaire pour des opérations telles qu'achat à crédit, emprunt, garantie , vente d'un bien, bail . Or, le chef d'entreprise peut souhaiter préserver sa liberté d'action s'il la juge nécessaire à la bonne marche de son activité ; il doit alors pouvoir décider vite, c'est-àdire seul. A l'inverse, dans d'autres cas, les époux voudront que le conjoint soit associé à certaines décisions pour que les chances et les risques de l'entreprise soit partagés. Toutes ces situations, et bien d'autres comme le divorce, la survenance d'un décès ou la transmissi­on, doivent être envisagées en fonction du contexte personnel de chacun, au cours d'un examen approfondi avec le notaire. Oui, la loi autorise le changement après deux ans de mariage. Plus d'infos sur le changement de régime matrimonia­l. Si le couple n’a pas d’enfant mineur, la procédure est facilitée : seule l’interventi­on du notaire est requise. Dans le cas contraire, ou si un enfant majeur ou un créancier s’est opposé au changement de régime matrimonia­l, l’homologati­on judiciaire est indispensa­ble. La procédure s’effectue devant le juge aux affaires familiales. Cette procédure, qui prend quelques mois, est onéreuse. Par ailleurs, le changement est parfois difficile à obtenir lorsque, par exemple, l'entreprise connaît des difficulté­s

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