Sous l’écume identitaire, des réalités politiques occultées
Les Pyrénées-Orientales se revendiquant catalane comme d’autres se disent occitans.
Sous l’écume identitaire, des réalités politiques occultées
La région LanguedocRoussillon / Midi-Pyrénées issue de la réforme territoriale devrait désormais s’appeler Occitanie. Le Parti de Gauche 66 n’approuve pas ce choix qui évoque, sous couvert d’une très approximative origine historique, une réalité ethnico-linguistique. Le PG 66 ne soutient pas des appellations ethnico-linguistiques qui alimentent trop souvent réflexes et replis identitaires.
De plus, ce choix exclut une partie de la population de la région, celle des Pyrénées-Orientales se revendiquant catalane comme d’autres se disent occitans. Soucieux de l’unité de la République et du respect des cultures régionales, le PG 66 considère aussi que les citoyens des Pyrénées-Orientales n’ont pas moins droit d’être représentés que nos concitoyens des autres départements. Ce choix d’Occitanie renforce au final les arguments des revendications identitaires de certains Catalanistes.
C’était pour éviter cette situation que le Parti de Gauche 66 avait privilégié le choix de critères géographiques pour nommer cette nouvelle région. Les citoyens français ne devraient pas avoir besoin d’être ni occitans, ni catalans, pour se voir respectés par la collectivité.
Le PG 66 remarque l’inconstance ou/et l’inconsistance de certains élus des Pyrénées-Orientales. Certains oublient leurs engagements et leurs convictions, tandis que d’autres instrumentalisent avec conviction la question sans grande sincérité…
La question est fondamentalement politique. Le choix d’Occitanie signe le retour aux féodalités d’Ancien Régime. C’est la logique de la réforme territoriale qui rétrécit la démocratie de proximité et impose une cure d’austérité aux collectivités locales. Sous l’écume identitaire, bien peu en parlent...
Francis DASPE, co-secrétaire départemental du PG 66 L’AGAUREPS-Prométhée organisait une réunion publique jeudi 22 juin à Thuir. Elle portait sur l’écosocialisme. Elle était animée par le Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée, Francis Daspe.
« L’écosocialisme part de la nécessité de produire et de consommer autrement. Il se présente comme une alternative au capitalisme », indiquait en préalable Francis Daspe. Il repose sur les « 4 R ». La relocalisation de l’activité vise à rapprocher les lieux de production des lieux de consommation en favorisant les circuits courts. La ré-industrialisation écologique a pour objectif de développer les filières vertes d’avenir permettant de réduire notre dépendance aux ressources épuisables. La reconversion de l’outil industriel devra répondre aux besoins en termes de logement (écoconstruction, rénovation thermique, efficacité énergétique etc.) La redistribution concernera autant les richesses afin de favoriser une véritable politique de la demande que le travail.
« Nous constatons qu’il existe de nombreux besoins sociaux et écologiques qui ne sont pas satisfaits. Y répondre créerait des emplois de proximité, pérennes car non délocalisables », poursuivait Francis Daspe. Avec l’écosocialisme, il n’y a pas contradiction entre création d’emplois et protection de l’environnement. « Au contraire, les deux se conjuguent pour ouvrir la voie à la nécessaire transition écologique ». L’écosocialisme est bien un projet global porteur de ruptures radicales pour l’AGAUREPSProméthée.