Le Petit Journal - Catalan

Le jour où je me suis envoyé en l’air

Découverte • Ciel dégagé. Soleil étincelant. La matinée s’annonce idéale pour un baptême en montgolfiè­re avec Christian, pilote chevronné que vous avez sûrement vu dans le ciel.

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Ils ne sont pas très nombreux en Midi-Pyrénées mais tout le monde les connait. Pour savoir de qui je parle, il suffit de lever les yeux vers le ciel, tôt le matin où en soirée quand les températur­es se sont rafraîchie­s. Vous aviez bien compris que l’on parle ici des montgolfiè­res, star azuréenne évoluant au grès du vent dans un silence religieux que vient briser un coup de bruleur, histoire de reprendre un peu de hauteur.

Christian fait parti de ces rares pilotes locaux, l’un des plus expériment­és. D’abord passionné d’ULM, c’est un ami qui lui a transmis le virus il y a plus de 15 ans et depuis son aéronef sillonne les cieux du Quercy et d’ailleurs.

C’est vrai qu’un vol en ballon reste un moment unique et inoubliabl­e. Quand l’on pose le pied à terre, la première chose à laquelle l’on pense c’est à la prochaine fois. Je peux en témoigner, moi qui angoisse lorsque je monte dans un simple avion où tout en haut de la Tour Eiffel… à bord d’une nacelle j’oublie le vide, sans appréhende­r le vertige j’apprécie l’immensité des paysages : de la lointaine chaine des Pyrénées jusqu’au confint du Quercy l’on s’amuse à apercevoir les tours de la centrale de Golfech, les hauteurs de Lafran- çaise, les méandres de l’Aveyron, la vaste plaine de la Garonne où une mer étincelant­e, simple mirage des filets anti-grêle tendus audessus d’un vergers.

« Je prend souvent des gens avec moi, la première fois c’est souvent un cadeau d’anniversai­re, de mariage, une Saint-Valentin, un départ en retraite ou tout simplement un rêve d’enfants. J’ai même fait voler les gagnants d’une tombola. Plus tard, beaucoup reviennent retrouver ces sensations. Vous savez, il n’y a pas d’âge pour s’envoyer en l’air» nous glisse malicieuse­ment Christian, tout en gardant un oeil sur la jauge de propane. Et de reprendre : « Depuis le temps que je vole, je ne me lasse jamais. Chaque départ est un nouveau voyage, c’est le vent qui nous guide.»

Après presqu’une heure de vol, la montgolfiè­re commence à descendre lentement. L’atterrissa­ge se fait lui aussi en douceur. Sans même un rebond, la montgolfiè­re se stabilise. C’est fini mais ces images sont à jamais gravées dans ma mémoire.

Aussi agréable que cela soit, organiser un vol reste toujours une petite expédi- tion où Thérèse, son épouse, joue un rôle majeur. Restée sur le plancher des vaches, à bord du 4x4, elle «poursuit » l’aéronef sans le quitter des yeux. Ici il n’est pas question de lire les courants d’air mais bien une carte routière en cherchant sa route à travers les chemins parfois vessinaux : « On essaye de rester en-dessous du ballon pour être là dès qu’il se pose et donner un coup de main ».

Alors, si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à contacter Christian et sauter le pas. Notre couple ardusien met un point d’honneur à faire en sorte que tout soit une réussite. D’ailleurs, il préfèrera ajourner un vol si la météo ne permet pas des conditions optimales. Un conseil tout de même, amener le Champagne, c’est une tradition.

Voler en montgolfiè­re, c’est une sensation unique

On va où le vent nous mène

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Christian et Thérèse, vos hôtes pour un moment plein de légèreté
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Elle fait briller les yeux des enfants de 7 à 77 ans

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