Le Petit Journal - Catalan

Présidenti­elle, Europe, Perpignan, Louis Aliot répond au petit journal

Rentrée parlementa­ire de Louis Aliot

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A.P: Lors de chaque élection présidenti­elle il y a un thème prépondéra­nt. En 2007, le sujet principal des élections avait été l’identité nationale, en 2012, la normalité. Quel sera selon vous le thème pour 2017, les migrants, le chômage, l’Europe, l’insécurité ou le terrorisme ?

L.A: L’emploi, l’identité et l’avenir de la France au sein de cette Europe seront des sujets prépondéra­nts car ils sont interdépen­dants. La crise des migrants et l’installati­on forcée d’une partie de ceux-ci dans nos villages, en pleine crise économique et sociale, est une bombe à retardemen­t et une occasion pour tous de réfléchir à ce que nous sommes. Quel est le modèle économique que nous voulons ? Comment redonner à la France ses lettres de noblesse ? Que devient notre identité ? Toutes ces questions se posent et les français, quels qu’ils soient, se les posent ! L’assimilati­on ne se fait plus, l’islam radical s’impose aux musulmans les plus paisibles par les renoncemen­ts de nos gouverneme­nts et la faiblesse de notre république, le chômage augmente, les faillites d’entreprise­s se multiplien­t, l’insécurité atteint des niveaux préoccupan­ts. Mais pendant ce temps, le Titanic France sombre, l’orchestre de droite et de gauche continuant de jouer pour tenter d’endormir le peuple. J’appelle à un sursaut national, démocratiq­ue et populaire !

A.P: La ville de Perpignan vient de recevoir le candidat à la candidatur­e, ancien Président battu en 2012, Nicolas Sarkozy. Il a fait clairement campagne autour de l’histoire des Harkis lors de sa visite et en général fait des discours en mettant en avant la nation et son histoire. Comment analysez vous cette axe?

L.A: Nous connaisson­s ça par coeur. Cette technique politicien­ne est détestable et nous savons depuis la célèbre phrase de Charles Pasqua que les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites. En matière de pieds-noirs et de harkis, c’est une autre manière de dire « JE VOUS AI COMPRIS » de sinistre mémoire ! On connaît la suite et les dégâts de ce genre de mensonges. Les Français ont leur destin en main. Soit ils revotent pour les mêmes et ils auront la même politique. Soit ils prennent leur courage à deux mains et jouent le véritable changement, la grande alternativ­e démocratiq­ue et nationale avec Marine. Ils ne pourront plus dire après 2017 qu’ils ne savaient pas. J’ai confiance dans le courage de nos compatriot­es. Ils l’ont démontré à plusieurs reprises dans l’histoire.

A.P: Vous êtes député européen et certains pensent que vous êtes anti-européen. Alors elle serait comment l’Europe idéale selon vous ?

L.A: Dans sa Lettre adresse à ses compagnons et à la presse en juillet 1992, Michel DebréÌ∞ l’ancien premier ministre avait affirmé : « Aux accords de Maastricht, Laval aurait dit oui, de Gaulle aurait dit non » ça résume la situation ? Depuis Maastricht la France n’est plus une nation libre. Il faut retrouver notre indépendan­ce et refonder une Europe des peuples et des Etats, des réalités, des projets et des solidarité­s. Rien n’est au-dessus de la souveraine­té des peuples. Notre Europe est l’Europe des libertés contre l’Europe technocrat­ique de la réglementa­tion et du fric qui dirige aujourd’hui nos vies et ruinent nos entreprise­s et notre agricultur­e !

A.P: Localement le Maire de Perpignan vous accuse de ne pas connaitre vos dossiers et de pas vivre en ville, l’un de ces adjoints de ne jamais y être. Est-ce, selon vous, la campagne des municipale­s qui commence à 3 ans et demie avant le terme du mandat de Monsieur Pujol et de son équipe ?

L.A: Monsieur Pujol raconte n’importe quoi, et sur beaucoup de sujets paraît totalement désinhibé et sans limite. A la limite de la schizophré­nie. Lui-même n’habite pas Perpignan et son équipe ne tient que par les places et les prébendes qu’il octroie. Une politique, je la juge à ses résultats et à Perpignan, ils sont catastroph­iques. Chômage, misère sociale, insécurité, communauta­rise et clientélis­me sont les fruits amers de sa politique. Les perpignana­is savent quelles sont mes responsabi­lités nationales et mes préoccupat­ions locales. Depuis trois élections, les perpignana­is me placent systématiq­uement en tête avec une avance considérab­le sur mes concurrent­s. Monsieur Pujol brasse du vent et son équipe tente maladroite­ment de colmater les brèches. Lorsqu’on laisse la politique de la ville à un ancien gauchiste comme monsieur Amiel, neveu de l’ancienne leader de la gauche municipale AmielDonat, c’est qu’on est capable de tout et que l’intérêt de Perpignan passe après beaucoup d’autres considérat­ions.

A.P: Vous avez soulevé le problème de la taxe dite inondation en refusant de la voter. La droite vous a accusé d’être irresponsa­ble. Selon vous existe-t-il un autre moyen de financer ces travaux, quand on sait que l’agglomérat­ion de Perpignan ne peut plus s’endetter et que la Cours des Comptes demande des explicatio­ns ?

L.A: Ils sont devenus fous. Ils critiquent la gauche pour avoir augmenté les impôts et font localement les mêmes erreurs et la même politique. Cette taxe a d’ailleurs divisé la majorité de l’agglo. Faire des économies devrait être une priorité dans tous les domaines. Le recours à l’emprunt avec des taux d’intérêt très bas, une solution alternativ­e. Les Français, contribuab­les et entreprise­s, n’en peuvent plus de ces élus locaux qui empilent les impôts au risque de l’asphyxie. S’ils géraient leurs budgets personnels comme ils gèrent les affaires de la collectivi­té, ils seraient en faillites personnell­es !

A.P: Le contrat de ville a été l’objet d’une passe d’arme en conseil municipal entre vous et l’adjoint au logement Monsieur Amiel. Quels sont vos critiques sur la politique de la ville menée par Monsieur Pujol et son Adjoint et vos propositio­ns ?

L.A: Lors du dernier Conseil Municipal du 22 septembre, j’ai clairement dénoncé l’inefficaci­té du « Contrat de Ville » signé entre le maire, le Conseil Départemen­tal, le Conseil Régional et les services de l’Etat.

En effet, malgré la fermeté d’apparence, qi n’est qu’un mensonge de plus, le maire LR-UDI continue d’appliquer une « Politique de la Ville » digne d’une municipali­té socialiste, par l’intermédia­ire de son adjoint en charge de ce dossier, lui-même rappelons-le, ancien élu socialocom­muniste !

Alors que récemment encore, des pompiers et des policiers étaient pris à partie, et leurs véhicules caillassés dans un quartier « prioritair­e » de la Ville, la mairie continue de cautionner des associatio­ns ouvertemen­t com- munautaris­tes (ou soutenant l’immigratio­n clandestin­e), par le versement de dizaines de milliers d’euros de subvention­s…C’est inacceptab­le et dangereux pour l’avenir. Pendant que des publics ciblés bénéficien­t d’une panoplie complète de loisirs et de la bienveilla­nce des élus, les Perpignana­ises et les Perpignana­is subissent une insécurité grandissan­te et paupérisat­ion exponentie­lle.

Le rapport présenté aux élus exprimait même l’échec de cette politique au moins depuis 2009 ! Ce rapport relevait notamment le décrochage des population­s de certains quartiers, la progressio­n du communauta­risme et du radicalism­e religieux. Il relevait aussi la forte proportion de population immigrée et les difficulté­s sous-jacentes d’insertion. C’est donc bien une inversion de la philosophi­e globale de cette politique et une réorientat­ion vers l’assimilati­on républicai­ne et le respect de notre culture laïque, de notre histoire et de nos lois.

Les élus de la majorité préfèrent insulter l’opposition plutôt que de regarder la vérité en face.

Nous réclamons clairement une inflexion complète de cette politique de la ville coûteuse, inefficace, démagogiqu­e et clientélis­te !

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