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Voyage initiatique sur les « mots » et la peinture
Après une longue exploration sur les « mots » de notre belle langue française (enseignement à l’étranger, traduction, interprétation, langues techniques, romans), Anne Reymond a troqué la plume pour le pinceau. En 2008, elle a installé son atelier à Montesquieu des Albères. Depuis cette installation dans les Albères elle vit une magnifique aventure… En effet, cette normalienne (Ecole Normale Supérieure-1969-1972) a, dès lors, visité le monde du « bout de ses pinceaux ». Elle a couché sur la toile Santorin, le marais poitevin, le Maroc, l’Italie… et se trouvait en Grande-Bretagne lors de l’incendie du château de Windsor ce qui l’a conduite à réinterpréter celui, beaucoup plus ancien, de Westminster.
Cette artiste s’est spécialisée dans la « peinture décorative » qui nécessite des qualités de copiste tout en laissant la possibilité d’une grande créativité dans la composition. Elle a pour passion favorite de peindre de remarquables trompe-l’oeil d’intérieur sur des toiles grand format qu’elle colle au mur, ce qui présente un double avantage : on peut la décoller puis la reposer en cas de dégâts des eaux ou de déménagements. De plus ces toiles de tout format (de 120x80 à 250x200) s’adaptent aux murs et aux plafonds en agrandissant considérablement les perspectives.
Anne Reymond s’est récemment engagée vers la réalisation de toiles sur châssis soit à l’acrylique (sa peinture préférée), soit à la caséine. On trouve des traces de cette peinture au lait dans le tombeau de Toutankhamon et sur les fresques de Pompéi. Elle trouve sa véritable apogée avec l’engouement des meubles peints entre le 17 ième et le 19 ième siècle.
L’évolution de sa démarche picturale s’étale sur les trois niveaux de l’exposition présentée au Mas Carbasse. Dans la salle « Corinne Mompo » des trompe l’oeil de grande taille nous donnent l’impression d’entrer dans des villas romaines, de visiter leurs patios, terrasses, d’admirer les paysages qui les entourent,… A l’étage, des formats plus petits sur toiles, bois ou papiers, réalisés pour la plupart à l’acrylique nous présentent paysages asia- tiques ou de la région, perruches et perroquets, poissons et crustacés ou bien encore des taureaux. Quelques peintures à la caséine, telles la cueilleuse ou les timbres des volets, montrent sa capacité à la finesse dans l’exécution : le trait, appliqué et soigneux, témoigne de son aisance et de sa maestria. Au dernier étage un diaporama nous donne une idée plus complète de l’ensemble des réalisations de cette artiste.
Par ailleurs, une courte video réalisée par Michel Kossa fait une synthèse intéressante sur l’artiste. Le vendredi 30 septembre à 17 h 30, cette dernière fera le point les dernières recherches sur les peintures de Pompeï : on recense, au moment de l’éruption, 17 peintres identifiés et rattachés à 4 écoles différentes …