Nos vide-greniers, sont-ils menacés?
Vente d’occasion • Des mesures de sécurité trop contraignantes, le manque de bénévoles ou encore la météo capricieuse découragent les organisateurs. L’avenir des vide-greniers semble s’assombrir. Pourtant les exposants et les chineurs sont toujours au ren
Des mesures de sécurité trop contraignantes, le manque de bénévoles ou encore la météo capricieuse découragent les organisateurs.
C’est le rendez-vous populaire par excellence. Des objets d’occasion changent de mains, au terme de négociations animées. Une manifestation pour les lève-tôt. Les chineurs partent à la recherche de la perle rare ou de la bonne affaire. Les vendeurs espèrent repartir le coffre vide. Depuis des années, les vide-greniers, farfouilles ou brocantes rythment la vie des villes et villages. La facturation des mètres linéaires – et la buvette – rapporte des deniers bien utiles aux organisateurs, très souvent des associations.
« Des agents de sécurité et des grosses pierres »
Mais les préconisations de la préfecture avec une vigilance particulière demandée aux organisateurs peuvent amener trop de contraintes comme des agents de sécurité pour fouiller les sacs, des tracteurs et des grosses pierres pour barrer les routes.
Rien n’est obligatoire mais en cas d’incident, ils peuvent être responsables et financièrement ce n’est plus tenable.
Le manque de bénévoles
D’autres difficultés peuvent aussi survenir comme les équipes vieillissantes. Organiser un vide-greniers est éprouvant : il faut rester 48 heures sur place, monter et démonter les structures. Et un thé dansant est bien plus rentable qu’un vide-greniers.
Ailleurs, cela peut être le manque de bénévoles cadres qui a raison des grands rassemblements. On commence à oeuvrer deux semaines en amont et il faut tout nettoyer le lendemain.
Internet et météo
Difficile de mesurer la fréquentation d’une brocante. Mais le mauvais temps est vraiment son grand ennemi.
Quant aux sites de revente, peuvent-ils tuer les brocantes ? « Je ne pense pas, quand on va sur le boncoin.fr, on sait déjà ce que l’on souhaite acquérir. Alors que sur une brocante, on craque pour un objet », témoigne un organisateur.
Les vide-greniers ont peutêtre vécu leurs plus belles années. Mais ce sont surtout les plus petits, ceux qui ne vendent que du linge, qui sont menacés.
Si on en vient à barricader les vide-greniers et à contrôler les sacs…