Le Petit Journal - Catalan

QUE SONT-ILS DEVENUS?

Les jeunes migrants des CAOsont partis mais…

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On a beaucoup parlé d’eux, à leur arrivée dans les centres de Sainte-Marie et de Bolquère le 2 novembre dernier. Aujourd’hui, 17 ont été acceptés en Angleterre. Les autres sont demandeurs d’asile.

On a beaucoup parlé d’eux, à leur arrivée dans les centres de Sainte-Marie et de Bolquère le 2 novembre dernier. Aujourd’hui, 17 ont été acceptés en Angleterre. Les autres sont demandeurs d’asile.

Est-ce que certains regrettent de ne pas partir en Angleterre ?

Je le suppose, maintenant, je pense qu’ils ont vraiment fait le deuil de ce départ et donc ils sont entrains de construire peu à peu leur projet en France. Projet d’insertion, demande d’asile... Pour eux c’est même devenu important d’apprendre le français, Certains voudraient reprendre des études.

Quelle confiance peuventils donner à l’État sachant qu’à Calais on leur avait dit qu’ils iraient d’abord en centres d’accueil d’orientatio­n (CAO) puis en Angleterre ?

Il y a un manque de confiance évident, beaucoup d’appréhensi­on aussi dans ce que l’on peut leur dire et puis nous ne sommes pas maître de tous puisque c’est l’OFPRA (L’Office français de protection des réfugiés et apatrides) qui décide, qui examine dossier par dossier, qui juge la situation. Ce sont des demandes très individual­isées et ici c’est un groupe, une communauté ethnique, qui aimerait que toutes les situations soient régularisé­es en même temps or en France on ne procède pas de la sorte.

Leur séjour dans le CAO de Sainte Marie touche à sa fin au 31 mars, qu’adviendrat-il de ces jeunes ?

Depuis la fermeture du centre de Bolquère le 31 janvier, ils ont tous été regroupés à Sainte Marie. Normalemen­t des orientatio­ns sont prévues soit sur d’autre séant plus « permanent », soit vers des CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) où alors ils seront orientés vers de l’hébergemen­t d’urgence pour demandeur d’asile si leur procédure est encore en cours. L’orientatio­n dépend de l’OFII (Office Français Immigratio­n Intégratio­n) pas de nous.

Il est possible qu’ils soient aussi orientés dans le CAO que l’on a en cours actuelleme­nt, il y en aura une partie, mais on n’a pas assez de places puisse qu’elles sont encore occupées par des personnes qui sont elles mêmes encore en demande d’asile et puis ensuite il y a d’autre dispositif et d’autre structure, soit dans le départemen­t, soit dans la France. Tout dépend de l’avancement de leurs procédures.

À quoi ressemble leur quotidien ?

Certains se lèvent tôt, d’autre tard, ils dorment très, très mal la nuit, ils se couchent tard, ils ruminent tous ce qu’ils ont vécu. Ils avaient aussi un rythme de vie dans la « jungle » de Calais, les nuits n’étaient pas sécurisant­e, ils restaient éveiller. Leurs journées sont très occupées par leur demande d’asile. Certains font de la course à pied, ce sont des grands coureurs, c’est une équipe assez dynamique. Des matchs de foot sont organisés, il y a des sorties, on fait des grillades le week-end. Des bénévoles ont proposé des soirées musiques, le groupe bESS est venu se produire. Ils bénéficien­t d’un petit pécule d’argent de poche, 20€ par mois, ce n’est pas grand chose, nous faisons en fonction de nos moyens, s’ils vont en ville ils peuvent au moins boire un café. On est sur une prise en charge globale et totale. Je pense que par rapport à leur parcours, aujourd’hui ils sont bien.

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 ??  ?? «Un répit pour réfléchir au futur»
«Un répit pour réfléchir au futur»
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Entrée du CAO

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