Pari réussi pour Louis Aliot Louis Aliot (FN), élu de justesse député des Pyrénées-Orientales
Elu de justesse mais finalement vainqueur: Louis Aliot, vice-président du FN, a remporté la deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales, face à la candidate MoDem investie par REM, Christine Espert.
Selon les résultats officiels, M. Aliot, eurodéputé et compagnon de Marine Le Pen, l'a emporté avec 50,56% des voix, contre 49,44% pour Mme Espert, soit seulement 452 voix de différence. L'abstention s'est élevée à 54,36% des inscrits, contre 39,89% en 2012.
Après trois échecs depuis 2002 sur la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales, cet avocat de formation de 47 ans, a cette fois fait campagne dans la 2e circonscription, où Marine Le Pen avait fait lors de la présidentielle son plus fort score en Occitanie.
Dimanche soir à Perpignan, M. Aliot a remercié les militants FN: "Les PyrénéesOrientales résistent particulièrement et ça on le doit quand même à notre implantation qui, petit à petit, permet des scores, permet des ralliements, permet de nouveaux militants..."
"Mais on n’est pas assez, et il faudra désormais préparer les municipales, pas seulement à Perpignan, partout dans le département", a-t-il ajouté. Les trois autres circonscriptions du département ont vu la victoire dimanche de candidats REM contre ceux du FN.
"Nous lancerons un appel dans les jours qui viennent à créer quelque chose dans les Pyrénées-Orientales pour ravir des mairies et prendre le département à la gauche", at-il déclaré sans plus de précision.
Il s'est aussi dit "assez fier de succéder à Pierre Sergent dans les Pyrénées-Orientales", disant espérer "du maire de Perpignan" une "rue Pierre Sergent".
Ancien résistant, Pierre Sergent a été un membre influent de l'OAS, l'organisation clandestine qui s'était violemment opposée à l'indépendance algérienne. Il a été élu député du FN dans les Pyrénées-Orientales entre 1986 et 1988.
Au premier tour, M. Aliot était arrivé en tête avec 30,80% des voix, juste devant Mme Espert (29,11%), une ingénieure en santé publique, membre du MoDem depuis 2007 et investie par la République en Marche.
Le député LR sortant, Fernand Siré, avait été éliminé sèchement dès le premier tour. Dans un communiqué lundi, il avait "laissé" ses électeurs "libres de leur choix pour le vote de dimanche prochain".
Mercredi, M. Aliot avait lancé un "appel aux électeurs de droite" de sa circonscription, parlant "des valeurs communes" et disant vouloir "construire une majorité de droite" pour "faire barrage à la gauche".