Le Petit Journal - Catalan

En Marche remplace le PS mais se heurte à des résistance­s

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La République en Marche a raflé la mise dimanche en Occitanie, avec 34 des 49 sièges, remplaçant un PS jusqu'alors hégémoniqu­e tout en se heurtant à des résistance­s de La France insoumise et aussi du FN, qui gagne des sièges.

Dans l'ensemble de l'Occitanie, le mouvement du président Macron arrive loin devant Les Républicai­ns (3 sièges), le Parti socialiste (3), La France insoumise (3) et le FN (3). Le PRG a pour sa part 2 députés. Un député DVD est proche de la majorité présidenti­elle.

Les nouveaux élus de La République en Marche sont souvent issus de la société civile, avec très peu ou pas du tout d'expérience en politique à l'instar de l'ingénieur Huguette Tiegna (Lot). Un des plus jeunes d'entre eux est un consultant en communicat­ion, Mickaël Nogal, 26 ans, référent REM en Haute-Garonne.

Reflux historique donc pour le PS avec seulement 3 sièges (contre 42 pour PS et alliés lors de la précédente législatur­e) dans une région, notamment l'ex-Midi-Pyrénées, qui a longtemps été une citadelle rose.

Après l'éliminatio­n dès le 1er tour de Christophe Borgel, le "Monsieur Elections" du PS en Haute-Garonne, André Viola, président du conseil départemen­tal de l'Aude, pourtant résolument ancré à gauche, s'est vu barrer la route de l'Assemblée par une candidate REM novice en politique, Mireille Robert.

En Haute-Garonne, une des plus importante­s fédération­s de France, seul un député proche de la présidente PS de région Carole Delga, Joël Aviragnet, sauve l'honneur mais de très peu (50,13%).

En Ariège, ancien bastion socialiste qui pour la première fois depuis 1958 ne compte aucun député PS, les deux candidats LFI ont gagné, de justesse, les deux circonscri­ptions de ce départe- ment rural, Bénédicte Taurine et Michel Larive.

Mais en Haute-Garonne, Manuel Bompard, bras droit de Jean-Luc Mélenchon, a échoué face à une journalist­e portant les couleurs présidenti­elles, Sandrine Mörch. Les Insoumis s'affirment comme la principale force d'opposition dans le départemen­t le plus peuplé d'Occitanie.

Trois élus FN

L'ancienne région Languedoc-Roussillon, donne à elle seule 3 députés FN du pays, dont Louis Aliot, le vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen. Il l'a emporté de justesse dans les Pyrénées-Orientales, après trois échecs successifs dans le départemen­t catalan.

Dans le Gard, le député FN sortant Gilbert Collard parvient de peu (123 voix d'écart) à sauver son siège menacé par la candidate REM, la torera Marie Sara.

Enfin, dans l'Hérault, Em- manuelle Ménard, l'épouse du maire de Béziers Robert Ménard, fait son entrée en politique en battant largement une candidate REM.

Le Droite fait mieux

Le parti des Républicai­ns conserve ses fiefs de Lozère et du sud de l'Aveyron. Il s'offre en revanche une belle prise avec Aurélien Pradié, élu député LR dans la première circonscri­ption du Lot.

Ce jeune maire et conseiller régional de 31 ans a éliminé le référent départemen­tal de REM Sébastien Maurel, qui partait favori dans un départemen­t ayant voté à plus de 72% pour Emmanuel Macron au second tour de la présidenti­elle.

A droite, le député tarnais Philippe Folliot (DVD) a été réélu. Il a bénéficié de l'absence d'adversaire REM. La situation est identique en Tarn-et-Garonne pour la présidente du PRG Sylvia Pinel, elle aussi réélue.

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