Top départ
Il en est un au moins qui devrait s’amuser de la guerre des oppositions tout seul dans son coin. Manuel Valls se revendique d’une majorité dont il est le paria. Il est passé des plus grands honneurs, pour son discours d’après Charlie, au plus grand mépris pour le sauvetage désespéré de son siège. Voilà un observateur qui ne devrait pas longtemps rester silencieux alors que la réputation de cette jeune majorité est déjà entamée par les affaires Ferrand et Bayrou.
Tous les marcheurs ne seront pas des godillots, quelques défricheurs tenteront les chemins de traverse au risque d’entraîner des poignées de suiveurs. Ce n’est pas le moindre des défis de cette armée, certes rajeunie et féminisée, entrant en force au Palais Bourbon. Sa sociologie a aussi changée avec l’arrivée de cadres et décideurs mais aussi d’un ouvrier qui éclipsent les fonctionnaires et avocats largement majoritaires depuis de nombreuses années qui restent néanmoins encore très présents puisque l’on compte 77 enseignants et autres fonctionnaires alors qu’il n’y a que 13 agricukteur, 21 employés et 41 retraités.
Nous allons donc voir les instances renouvelées de la République pouvoir passer à l’action. Car, jusqu’à dimanche soir, la légitimité reposait sur le seul président de la République. Emmanuel Macron disposera d’une majorité pour gouverner. C’était indispensable.