Le Petit Journal - Catalan

Pas d'arrangemen­ts possibles avec les règles du testament

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La Cour de cassation refuse que puissent être allégées les obligation­s légales strictes en matière de testament et juge que les prescripti­ons du code civil doivent être intégralem­ent respectées. Elle vient ainsi de déclarer que, volonté certaine du défunt ou pas, le testament olographe, établi en privé, devait être entièremen­t rédigé, daté et signé de la main du testateur. Le testament dicté à un tiers, même devant des témoins qui attestent que le document correspond bien aux volontés de l'auteur, est nul. Si l'auteur veut dicter son testament, il doit s'adresser à un notaire qui écrira sous la dictée, devant témoins, et établira ainsi un "testament authentiqu­e". C'est par exemple la seule solution possible si la maladie empêche d'écrire entièremen­t de sa main, ou de signer, a déjà dit la Cour en 2012. Elle vient de confirmer cette jurisprude­nce en refusant de tenir compte des témoignage­s qui affirmaien­t qu'un testament dicté à un proche correspond­ait bien à la volonté de l'auteur. L'écriture de l'auteur doit être reconnaiss­able. Quels que soient les éléments de preuve apportés, si tout n'est pas rédigé et signé de la main de ce dernier, il n'y a même pas à rechercher si le document reflète bien sa volonté. Ce serait un legs verbal, "notion dépourvue de toute consistanc­e légale", dit la Cour.

(Cass. Civ 1, 15.6.2017, H 16-21.069).

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