Le Petit Journal - Catalan

TON UNIVERS IMPITOYABL­E

Chaque semaine, plusieurs lotos sont organisés dans les villes et villages des Pyrénées-Orientales

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Un loto un vendredi 13. Lætitia et Jennifer ne pouvaient pas rater ça. Dans la salle des fêtes, ils sont nombreux avec pour objectif de décrocher un des lots proposés dans la soirée.

Il y a des novices mais aussi beaucoup d’habitués comme Lætitia et Jennifer. « Nous en faisons presque toutes les semaines, expliquent les deux femmes. vendredi soir, nous étions là-bas, demain ce sera un autre, «on retrouve des amis. Depuis le début de l’année, nous en avons déjà fait 29 (tous recensés dans un petit carnet!). Cela fait deux ans qu’on fait ça, dans les Pyrénées-Orientales mais aussi dans l’Aude. Cela permet de se retrouver entre copines, c’est sympa. On fait ça pour le plaisir mais aussi pour gagner. On a déjà eu de belles choses comme une télé à mille euros, un séjour sur la Costa-Brava, des bouteilles de vin, des vélos, de l’électromén­ager. En fonction de nos besoins, soit on garde les lots, soit on revend ce qui nous permet d’avoir une petite cagnotte pour acheter les cartons lors des lotos suivants. »

Des porte-bonheur posés sur la table

À raison de 30 à 40 euros par soirée, les deux Roussillon­aises sont bien organisées.

Il y a d’abord le choix des cartons : il faut que tous les numéros apparaisse­nt une fois. « Comme ça, à chaque fois qu’un numéro sort, on est certaines de poser un pion ! »

Et puis, il y a les rituels avec notamment des petits portebonhe­ur, des trèfles à quatre feuilles, posés sur la table. À quelques mètres derrière les deux femmes, Régine a également ses petits grigris, des photos de ses enfants et petits-enfants qu’elle pose devant elle. « Cela fait une dizaine d’années que je fais ça, explique la retraitée venue de Canet-en-Roussillon. J’aime cette ambiance. On retrouve souvent les mêmes personnes. Je prends à chaque fois entre dix et douze grilles. Mes plus beaux gains ? Des voyages mais ici les bons d’achats sont rois. »

Les voyages, Francine en a déjà gagné. « Dans les années 2000, je me souviens d’un séjour pour deux personnes pendant huit en Italie. Notre but avec les lotos, c’est avant tout de se faire plaisir le temps d’une soirée et aussi d’aider les associatio­ns de villages. Certains viennent par exemple avec leur nourriture. Nous , on préfère acheter sur place. Comme ça, cela donne un coup de pouce aux organisate­urs. »

L’argent récolté est en effet un plus non négligeabl­e pour les associatio­ns et les clubs. Les bénéfices d’une précédente soirée ont permi ainsi d’acheter des maillots, des équipement­s et des ballons pour l’école de football locale. C’est le cas à chaque fois.

Vendredi prochain, par exemple, à Vinça, l’argent récupéré aidera l’associatio­n du 3e âge, Dimanche au Boulou s’est le club de foot qui bénéficier­a d’un coup de pouce pour acheter du matériel.

Une manne non négligeabl­e qui fait que de plus en plus de monde organise des lotos.

Dans les « petits» lotos, on essayent de faire attention pour qu’il y ait au moins quinze jours d’écart entre les événement. Dans ces cas, les associatio­ns organisent seules cet événement prévu de longue date : « Dès qu’il y a des promotions, je vois si cela peut nous faire des lots. Cette fois, on aura notamment une télé, de l’électromén­ager, du champagne. »

Si la rifle d’Elne est aussi couru, c’est qu’elle propose des bons d’achat à 400€, voire 600€ jusqu’à 1000€.

D’autres essayent d’innover dans les lotsmais c’est difficile : « Il faut proposer une variété. Ces dernières années, avec la crise, les gens recherchen­t de plus en plus de bons d’achat. Là, à l’approche de Noël, les lotos marchent particuliè­rement bien car on peut gagner des lots qui feront des cadeaux ou des bons pour les achats de Noël. »

Reste à faire aussi avec la concurrenc­e. Dans les P.-O., il y a quasiment des lotos tous les soirs. Il ne faut pas se planter, faire de la bonne pub, avoir de beaux lots, proposer une ambiance sympa.

Avec la crise les bons d’achat sont très recherchés mais certains lotos cherchent des lots plus originaux

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Plus de 200 000 lotos traditionn­els ont lieu chaque année en France. Dans les Pyrénées-Orientales, on les appelle des rifles.
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