Stationnement : le PV passe aux communes
Fini les amendes, place aux forfaits post-stationnement. Le 1er janvier, le prix du nonpaiement d’un stationnement dépendra de la commune, qui en fixera le prix. Dans la région aucune hausse démesurée n’est annoncée.
Dans la forme, ce qui s’annonce ne change pas grand-chose pour l’automobiliste. Qu’elle s’appelle PV, amende ou forfait post-stationnement, une « prune » reste une « prune ». Ce qui intéresse l’usager, c’est le prix à payer quand il ne passe pas par le parcmètre ou dépasse le temps imparti.
Actuellement , il en coûte 17€. À Montauban ou Toulouse, c’est le même tarif. Mais à partir du 1er janvier, ces prix seront de la responsabilité des communes. Et certains vont exploser ! Définie par la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Maptam) de 2014, cette réforme transfère aux communes les recettes des amendes liées au sta- tionnement.
Un afflux d’argent frais mais surtout un levier important dans la politique de la ville et la lutte contre les problèmes de stationnement, dans les centres-villes et les zones commerciales.
Si l’association 40 millions d’automobilistes doute de cette politique, les communes affichent un objectif : « dégager » les voitures non utilisées, celles qu’on appelle les voitures ventouses.
Certaines communes ont déjà annoncé la couleur.
Lyon va demander à partir du 1er janvier 60 € aux resquilleurs. À Paris, ce sera 50€ dans certains arrondissements. Tout comme à Dijon.
Dans la région Occitanie, les municipalités annoncent des politiques plutôt mesurées.
A Montauban, la mairie a décidé de faire passer l'amende de 17 € à 25 € si une voiture dépasse les 8 h 15 de stationnement en zone verte (places de stationnement situées autour de l'hypercentre et les 2 h 15 autorisées en zone orange (places de parking en hyper-centre). Idem pour les défauts de paiement.
La philosophie est d’abord de maîtriser la rotation des véhicules car, dans l’hypercentre ou certains quartiers, il faut que cela soit fluide devant les commerces. C’est indispensable.
La deuxième chose, c’est mettre fin à cette politique punitive en allant vers quelque chose d’incitatif. Ainsi, pour quelqu’un qui joue le jeu, ça se passera bien.
Mais une prune reste une prune.