Le Petit Journal - Catalan

Dans la vente, ce qui est annoncé est dû

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Lors de l'achat d'un objet, l'acquéreur est en droit d'exiger précisémen­t un objet donc les caractéris­tiques correspond­ent dans le détail à ce qui avait été annoncé.

Sans quoi, s'il existe des différence­s, le consommate­ur est en droit, rappelle la Cour de cassation, de reprocher au vendeur "l'absence de délivrance conforme" et d'obtenir ainsi l'annulation de la vente.

L'acheteur a l'obligation de payer mais le vendeur profession­nel a de son côté, selon le Code de la consommati­on, l'obligation de délivrer un objet conforme à ce qui était proposé ou à ce qui est normalemen­t attendu.

Le manquement à ces obligation­s peut justifier que l'autre intervenan­t réclame l'annulation de la vente et des indemnités.

C'est ce qui est arrivé au vendeur profession­nel d'un vélo d'occasion qui présentait ce vélo comme produit d'une grande marque alors que le cadre n'était pas de cette marque. Le vendeur considérai­t qu'il pouvait être objectivem­ent considéré comme de qualité équivalent­e.

Il faut explicitem­ent préciser qu'il s'agit d'un objet générique, semblable ou copié, ont tranché les juges, faute de quoi l'acquéreur est en droit de considérer qu'on ne lui a pas remis l'objet promis.

L'idée que le prix de vente bas ou que la rédaction de l'annonce auraient dû conduire l'acquéreur à comprendre que le vélo ne portait pas la marque évoquée n'est pas admise par la justice. L'objet remis à l'acquéreur n'étant pas précisémen­t de la marque annoncée, il présentait un défaut d'authentici­té et le vendeur n'a pas rempli son obligation de délivrance conforme.

(Cass. Civ 1, 22.11.2017, Q 16-24.825).

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