Perpétuité requise contre l’assassin présumé d’un ex-responsable de NRJ

La réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté de 22 ans a été requise mardi devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales, à l'encontre d'Abdelhakim Melliti accusé d'avoir séquestré et assassiné un ancien directeur commercial de NRJ à Perpignan. L'avocat général a également réclamé 18 ans de réclusion à l'encontre du second accusé pour cet homicide, Sofiane Abbes, un jeune homme hémiplégique.

En septembre 2014, la propriétaire d'un appartement à Bompas près de Perpignan avait signalé l'absence prolongée de son locataire, Laurent Boury, 54 ans, respon- sable local de la station NRJ, qui avait disparu depuis plusieurs jours, suscitant l’inquiétude de son entourage.

Rapidement, l'enquête de la gendarmerie avait conduit aux deux accusés: Abdlehakim Melliti, 46 ans, déjà condamné en 2000 à 18 ans de réclusion pour avoir tué un coursier à Étampes (Essonne), et Sofiane Abbes, 33 ans, un jeune homme handicapé par une hémiplégie.

C'est le jeune handicapé qui avait conduit les enquêteurs jusqu'au corps de Laurent Boury, exécuté d'une balle et abandonné dans une cuve de vidange d'un garage désaffecté.

Abdlehakim Melliti a quant à lui toujours vigoureuse- ment nié être impliqué dans le meurtre, reconnaissant simplement être le propriétaire de l'arme du crime. Il se serait, selon lui, procuré cette arme de poing pour se défendre après un litige autour d'un trafic de stupéfiants.

Vendredi à l'audience, Abdlehakim Melliti a persisté à nier son implication dans le meurtre. Il a affirmé qu'il était victime de " malheureuses coïncidences" et qu'il n'avait fait qu'"emprunter" les cartes bancaires de Laurent Boury.

Une version très différente de celle livrée par Sofiane Abbes. Celui-ci a expliqué à la barre avoir été entraîné dans cette histoire "par un copain de comptoir" sans se rendre compte "que cela allait finir avec quelqu’un qui serait mort".

Il a ajouté que Melliti avait tenté d'emmener Laurent Boury retirer du cash. Devant le refus de ce dernier, il l'avait violemment frappé puis conduit, le lendemain, dans un garage isolé.

Sofiane Abbes a précisé que son mentor lui avait alors intimé l'ordre de tuer le quinquagénaire, en lui mettant l'arme dans les mains. Mais devant son refus, Melliti l'aurait finalement luimême exécuté puis poussé dans la cuve, a encore affirmé le plus jeune des accusés.