Le Petit Journal - Catalan

Dans les P.-O., le mariage a la côte

Union libre pour les moins de 30 ans, Pacs pour les jeunes trentenair­es, mariage au-delà

-

C’est une petite faille spatio-sentimenta­le que vient de combler l’Institut national de la statistiqu­e et des études économique­s (Insee). Bientôt vingt ans après l’entrée en applicatio­n du Pacte civil de solidarité (Pacs), le voilà enfin à sa place officielle entre le mariage et l’union libre. À l’occasion du lancement du recensemen­t 2018, l’Insee a donc présenté la première étude hiérarchis­ant le type de vie à deux.

Ainsi, et globalemen­t à l’image du reste de la France, plus de 7 % des habitants de la région Occitanie vivant en couple le sont désormais sous le régime du Pacs quand bien même le mariage (71 %) continue de largement dominer les ébats. Autrefois assez laidement qualifiée de « concubinag­e », l’union libre progresse davantage, plus de deux couples sur dix profitant également de ce non-statut conjugal.

Un enfant, un Pacs…

Davantage une question d’âge, a fortiori lorsque les moins jeunes n’y ont pas eu accès à l’heure de leurs premières amours, le Pacs affiche un certain fossé des génération­s. S’ils sont majoritair­ement en union libre, les 25-34 ans choisissen­t toujours le mariage plutôt que le Pacs quand ils veulent officialis­er leur union.

Ainsi, dans cette tranche d’âge, plus de 21 % des personnes en couple sont pacsées dans la région. La naissance du premier enfant les y incitant souvent, tandis que l’on choisit plus souvent le mariage lorsque la famille s’agrandit encore.

Passé 35 ans, le mariage devient même majoritair­e, et même prépondéra­nt à la soixantain­e (89 %). Disons encore que les diplômés du supérieur se pacsent plus qu’ils ne se marient, et que l’on y est aussi plus sensible en ville qu’à la campagne.

Les Pacs à Toulouse

Parmi les 42 communes de plus de 100 000 habitants, et avec 11 % de couples pacsés, Toulouse pointe ainsi à la cinquième place, profitant notamment d’une forte population jeune et diplômée. À l’échelle de la région, le statut conjugal révèle enfin quelques vraies disparités, quand l’Ariège – avec 4,7 % de pacsés – fait moitié moins « bien » que la Haute-Garonne, vice-championne de France en la matière derrière les bretons de l’Ille-et-Vilaine. Dans ces départemen­ts, la part des couples mariés est inversemen­t l’une des plus faibles de France.

Après l’outre- mer, la Corse et la Seine-Saint-Denis, la Creuseet la Dordoge… l’Ariège est par ailleurs le neuvième départemen­t où le Pacs est le moins représenté, au profit de l’union libre.

À cela les statistici­ens de l’Insee n’ont toujours pas trouvé l’explicatio­n. Même en gommant les effets de l’âge, du niveau d’étude et du groupe social, cette spécificit­é culturelle reste encore un mystère.

Dernier enseigneme­nt de l’étude, cette fois à l’échelle nationale, les mariages entre personnes de même sexe n’augmentent plus : 7 000 l’an dernier, soit autant que les Pacs de ce type, dont le chiffre, lui, ne varie pas depuis le début des années 2000.

Prochain défi pour l’Insee, se plonger plus en avant dans la tribu croissante des familles recomposée­s.

 ??  ?? Dans les Pyrénées-Orientales, le Pacs n’a pas le succès rencontré ailleurs où les couples lui préfèrent toujours le mariage. Dans la région Occitanie, le Pacs arrive en troisième position, après la Bretagne (8,1 %) et les Pays de la Loire (7,8 %)....
Dans les Pyrénées-Orientales, le Pacs n’a pas le succès rencontré ailleurs où les couples lui préfèrent toujours le mariage. Dans la région Occitanie, le Pacs arrive en troisième position, après la Bretagne (8,1 %) et les Pays de la Loire (7,8 %)....
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France